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Les stigmates de Daesh et le trafic d'armes




Les stigmates de Daesh et le trafic d'armes
Au moment où une quinzaine de terroristes ayant fait allégeance à l'hydre tentaculaire Daesh sont encerclés aux frontières algéro-tunisiennes, des sources très au fait des donnes sécuritaires avertissent sur les risques majeurs de la prolifération des armes en provenance de la Libye vers l'Algérie.Ces informations interviennent au moment où un autre groupe est assiégé au niveau des maquis de Skikda, mais aussi au lendemain de l'arrestation de 12 terroristes à Sidi Bouzid en Tunisie et notamment d'un certain chef terroriste Khaled Chaïb alias Lokmène Abou Sakhr, instigateur avéré du carnage de 15 militaires de l'Armée nationale tunisienne. Ces résultats probants ne sont pas le fruit d'un hasard, mais le bilan d'une coopération entre l'Algérie et la Tunisie qui atteint un haut niveau dans le cadre de la lutte antiterroriste. Néanmoins, la menace qui demeure est omniprésente due au nombre important des terroristes de plusieurs nationalités au niveau des frontières. Ceux-là demeurent très mobiles depuis l'interconnexion avec la contrebande qui prend en charge l'acheminement des armes depuis la Libye vers la Tunisie, mais aussi vers l'Algérie. Des médias tunisiens rapportent sur plusieurs organes de presse que l'Algérie à fourni de précieux renseignements sur les agissements des réseaux terroristes de plus en plus actifs depuis leur subordination à Daesh, même si le présumé n°1 d'Al Qaîda au Maghreb islamique Abdelmalek Droukdel affiche une hostilité avérée à l'égard de son nouveau concurrent qui tend à établir une Califat au Maghreb, Abou Bakr El Baghdadi. Ces renseignements ont contraint les services de sécurité tunisiens à déclencher une alerte au niveau de ses axes frontaliers.De leur côté, les forces de sécurité de l'ANP, ont lancé des investigations intenses sur la trace d'un réseau multinational, composé essentiellement de Tunisiens, Libyens, Mauritaniens, Maliens et Algériens qui s'apprêtaient à accomplir une transaction d'armes destinées aux maquis de l'Algérie via la Tunisie. Le quotidien arabophone El Bilad rapporte dans ce contexte que les forces de sécurité ont réussi à neutraliser un groupe de cinq éléments, actuellement en interrogatoire pour constitution d'un réseau de trafic d'armes et munitions affectées à l'Algérie. Au même moment, des recherches sont déclenchées sur la piste des barons de ce réseau, lequel selon certaines informations est dirigé par un Tunisien qui active sous le pseudonyme d' «El Hadj El Tounsi», au même titre qu'un certain «El Madhoune», tout deux des repris de justice ayant séjourné dans les prisons de la Libye. Ces derniers ont noué des relations étroites avec les réseaux terroristes, principalement au Mali et en Mauritanie. Même si rien n'a filtré encore sur les tenants et aboutissants de cette affaire, El Bilad souligne que suite à un appel téléphonique centralisé à El Kesserein en Tunisie il a été possible de neutraliser l'un des interlocuteurs au moment où il tentait d'entrer en territoire algérien via la wilaya de Tébessa. Les investigations ont également permis l'identification de quatre membres du même réseau se trouvant en territoire libyen.La transaction d'armes prévue depuis le mois de décembre de l'année dernière a été avortée par les forces de l'ANP, entre Tébessa et Souk Ahras grâce au dispositif sécuritaire dressé pas les forces de sécurité, lors de l'opération. Celle-ci s'est soldée par l'arrestation des cinq terroristes comme souligné plus haut, alors que trois autres ont été abattus. Les véhicules 4x4 transportant les armes ont été saisis. Pour revenir au bilan satisfaisant établi par les forces de l'ANP, on indique la neutralisation de près d'une vingtaine de terroristes au courant de ces deux derniers mois. Les opérations ont eu lieu dans les wilayas de Annaba, El-Oued, Médéa, Adrar et Alger. Ils projetaient de commettre des attaques terroristes au niveau de la capitale. Il s'agit d'arrestations au niveau des wilayas précitées, lesquelles ont permis les démantèlements de cellules terroristes activant sous la coupe d'Al Qaîda au Maghreb islamique, mais aussi sous la coupe de l'Etat islamique. Comme rapporté par l'Expression dans ses précédentes éditions, les activités de l'une des cellules ont été démasquées à Annaba, vu sa proximité des frontières Est. Elle était dirigée par un terroriste d'origine tunisienne de retour de la Syrie. A ce sujet le quotidien londonien Al-Qods Al-Arabi, précise que «le mis en cause était en possession d'une carte mémoire contenant des vidéos de propagande terroriste sur les djihadistes tunisiens et libyens qui participent aux combats en Syrie». Il est évident que le manque d'expérience des forces de sécurité tunisiennes dans la lutte antiterroriste, constitue une tare à l'égard de l'Algérie et les frontières au-delà de l'axe limite de l'Algérie représentent une menace pour la sécurité.Autrement dit, le plus grand danger ne vient pas que de la Libye qui sombre de plus en plus dans des violences quotidiennes, mais aussi de la Tunisie qui ne maîtrise pas encore le terrain.


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