Les retraités de la police de Constantine reviennent à la charge

Nasser HannachiLes retraités de la police à Constantine ont observé, hier, un sit-in devant la sûreté de wilaya pour tenter de (re)transmettre leur plateforme de revendications, déjà présentée lors de leur première action de protestation le 10 septembre dernier. Environ quatre cents retraités ont protesté pacifiquement devant le siège de la sûreté. Le chef de la sûreté de la wilaya, M. Benaini, les a rassurés en leur promettant de transmettre leurs doléances à la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Selon M Bouchemal, représentant des protestataires, il est grand temps de redorer le blason des retraités et de leur octroyer leur dû.C'est «un passif douloureux contracté lors de la décennie noire, mais qui est resté sans récompense ou revalorisation, surtout quand on voit les conditions sociales dans lesquelles se démènent les retraités», nous fera-t-il savoir. Les sollicitations consignées dans la plateforme concernent le désistement de l'Etat pour les logements de fonction que les retraités occupent et la création d'une caisse au profit des policiers retraités au revenu faible. M. Bouchemal, appuyé par ses compagnons, insiste sur une priorité, voire une faveur : accorder aux enfants des policiers des postes d'emploi. Par ailleurs, «il est nécessaire de revoir la prime pour le handicap», ajoutera-t-il avant de revenir sur la décennie noire. Une période, dira-t-il, qui a vu la mobilisation des policiers avec toutes les violences, les traumatismes et les blessures qu'ils ont vécus. Il faudra, selon lui, instituer un statut, une prime propre à cette période et une retraite sans limite d'âge. Les protestataires ne comptent pas lâcher prise si aucune de leur revendication n'est satisfaite. «Nous allons provoquer des séances de travail avec l'ensemble des wilayas pour une coordination qui visera la mobilisation totale. C'est à dire un mouvement national», soutient M. Bouchemal.N. H.