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Les responsables de structures culturelles ont besoin de formation




Les responsables de structures culturelles ont besoin de formation
Malik BoumatiIl est extrêmement rare d'entendre quelqu'un dire que le secteur de laculture se trouve dans une situation miroitante. Même les responsables des pouvoirs publics trouvent des occasions d'écorcher ce secteur, quand ils cherchent à convaincre de la nécessité d'effectuer une réforme qui, souvent, n'en est pas une. Et il est loisible de constater que ce secteur baigne toujours dans la médiocrité malgré la prise de nombreuses mesures visant à redorer son blason. C'est que les «décideurs» ne prennent pas toujours les bonnes décisions. Parce qu'après la volonté politique de développer la culture en Algérie, il faudra d'abord choisir les bonnes personnes pour mettre en ?uvre les mesures prises. Et de façon efficace.Le choix des femmes et des hommes pour rehausser un tant soit peu la qualité de l'action culturelle dans notre pays, ne répond pas toujours à des critères pouvant amener les meilleurs, notamment au niveau des postes de responsabilité. Que ce soit au niveau local ou national. En plus de capacités dans la gestion et le management, les femmes et les hommes à nommer devraient avoir un bagage culturel à même de leur permettre de maîtriser les actions à mener sur le terrain. Et sur ce plan là, il y a toujours des lacunes. À croire qu'ils ne sont pas nombreux les hommes de culture et artistes capables de prendre des postes de responsabilité et de participer au développement et à la promotion de la culture en Algérie. Ce sentiment est très partagé dans la wilaya de Tizi Ouzou où le directeur de wilaya chargé de la culture, El Hadi Ould Ali, cumule ce poste avec celui de directeur de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville. Pis encore, certaines infrastructures culturelles de la wilaya fonctionnent sans directeur, à l'image du Théâtre régional Kateb-Yacine qui a consommé, depuis l'achèvement des travaux de réhabilitation en novembre 2010, deux directeurs en quelques mois. Et depuis l'été de l'année suivante, cette infrastructure culturelle qui porte le nom d'un géant du théâtre et de la littérature, se trouve sans directeur. D'où ce sentiment qu'il n'existe pas de femmes ou d'hommes capables de diriger cette enceinte. Et d'autres. Comme le centre culturel de Azazga, transformé en une annexe de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, depuis que la commune a cédé le chantier à la direction de la culture. Ne pouvait-on pas le maintenir comme centre culturel et nommer un directeur capable de faire rayonner la culture à travers la région 'Alors, dans cette wilaya, n'y a-t-il pas de femmes et d'hommes capables de diriger des infrastructures culturelles ou refuse-t-on de confier cette mission à des esprits trop libres ' Il est difficile de répondre à cette question quand on sait que le directeur de la culture lui-même ne dispose pas d'une formation diplômante ou qualifiante dans le secteur de la culture, sa nomination étant encouragée par ses nombreuses années d'expérience au sein du mouvement associatif culturel. Et ce n'est pas la seule lacune recensée. Certaines structures sont gérées par des personnes qui n'ont pas les compétences requises, même si elles sont armées d'une grande volonté de bien faire et d'une sincérité dans ce qu'elles font. D'où l'impérieuse nécessité d'organiser des formations adéquates au profit des responsables de structures culturelles. Des formations courtes et ciblées autour notamment des questions culturelles et artistiques ou de la gestion et du management. Selon les besoins exprimés par chacun des responsables concernés. Il s'agit d'organiser ce genre de formations au profit de responsables de toutes les wilayas du pays, parce que Tizi Ouzou n'est pas la dernière en matière de qualité et de compétence.M. B.



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