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Les réfugiés coûtent 330 milliards de centimes à l'Etat



Les réfugiés coûtent 330 milliards de centimes à l'Etat
Des réfugiés syriens à AlgerIls sont quelque 97.240 âmes dont 90.000 Sahraouis victimes de la crise la plus oubliée du monde.La prise en charge de quelque 97.240 réfugiés se trouvant en Algérie revient au pays à quelque 330 milliards de centimes (33,2 millions de dollars). Les Sahraouis (90.000), les Palestiniens (4050), les Syriens (2200) viennent en tête, dans cette prise en charge, selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). En plus de ces personnes, plus de 165.000 réfugiés vivent dans les camps sahraouis, près de Tindouf.Depuis 2012, le nombre de clandestins ne cesse d'augmenter. Des centaines d'entre eux se sont installés et ont procréé. Les recherches menées par la Gendarmerie nationale montrent que 1249 clandestins âgés entre 18 et 30 ans ont été appréhendés au niveau du tracé frontalier contre 1191 en 2013, indique-t-on, du côté de la gendarmerie. Les autorités algériennes veillent à assurer des prises en charge alimentaires, sanitaires et même pour la scolarisation des enfants des réfugiés.Selon les estimations du HCR, l'Algérie est candidate à accueillir de nouveaux réfugiés, notamment dans les zones urbaines. Pour l'année 2015, leur effectif pourrait atteindre plus de 150.000 eu égard aux confits armés dans les pays voisins et dans d'autres pays arabes.A propos de l'accueil par l'Algérie des réfugiés syriens, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, avait indiqué, dans un entretien accordé à Afrique Asie, que le nombre global de réfugiés accueillis par l'Algérie, se situe autour de 100.000 personnes. Pour ce qui est des réfugiés syriens, Hamel avait cité leur nombre comme dépassant les 70.000. Depuis 2012, le nombre de migrants clandestins reconduits aux frontières est en augmentation constante. Longtemps terre de transit, l'Algérie est devenue en l'espace de trois ans, une terre d'immigration pour des milliers de clandestins fuyant la misère et les guerres. Eu égard à cette tragédie «la décence commande de ne pas instrumentaliser cette tragédie à des fins bassement politiciennes. Ce n'est pas le meilleur moyen de rendre service à ces malheureux réfugiés», avait souligné Hamel dans son interview. Citant un bilan élaboré par les services de sécurité entre 2006 et 2009, il dira que quelque 29.463 migrants clandestins ont été soit expulsés, soit reconduits aux frontières. En 2013 et durant la même période, 1822 personnes ont été arrêtées et 834 affaires traitées par les gendarmes.A l'occasion de la Journée internationale en faveur des réfugiés les agences des Nations unies demandent que l'assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis tienne compte de la nature prolongée de la crise du Sahara occidental.Ainsi, le HCR a commémoré la Journée internationale en faveur des réfugiés en offrant un «iftar» aux réfugiés. Cet événement s'est déroulé au Centre du Fonds national de promotion des initiatives de la jeunesse et des pratiques sportives. Les représentants du PAM, de l'Unicef réunis avec le HCR, ont voulu tous trois ensemble lancer un message urgent concernant la diminution progressive et continue des financements.Alors que la crise des réfugiés sahraouis entre dans sa quarantième année, les trois agences ont souligné les souffrances endurées par ceux qui vivent dans les camps aux alentours de la ville de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. La forte réduction des fonds alloués à «la crise la plus oubliée du monde», se vérifie suite à «la durée extrêmement longue de cette crise». «La Journée mondiale des réfugiés est une opportunité pour souligner la situation de plus en plus insoutenable des réfugiés du Sahara occidental en Algérie et pour demander à la communauté internationale de continuer à appuyer la réponse aux besoins des réfugiés», a déclaré le représentant du HCR en Algérie, Hamdi Bukhari. «Le degré d'attention à la crise a fortement diminué, éclipsé par le grand nombre des urgences humanitaires qui frappent le monde entier. Suite à la diminution des financements, le PAM se verra contraint en juillet de réduire le panier alimentaire de base et il n'est pas évident d'assurer des rations complètes au-delà de septembre, alors que la population des camps de Tindouf ne survit que grâce à l'aide venant de l'extérieur.Le représentant du PAM en Algérie, Romain Sirois, a déclaré: «Le risque est d'annuler les récents progrès enregistrés sur le plan nutritionnel, de déclencher des conséquences imprévisibles et de marquer le début de l'instabilité sociale, la distribution de vivres étant une condition essentielle de survie pour les réfugiés qui sont victimes d'une crise prolongée.»Les réfugiés du Sahara occidental «ont démontré une persévérance extraordinaire pour faire face à l'adversité», a déclaré le représentant d'Unicef en Algérie, Thomas Davin qui a plaidé pour «re-focaliser l'attention sur cette crise oubliée et sous-financée».Depuis 1986, le HCR et le PAM fournissent l'assistance alimentaire et de base (santé, eau, assainissement, éducation et logement) à ces réfugiés. L'Unicef assure, quant à elle, les vaccinations et plusieurs activités éducationnelles. La crise sahraouie est la plus ancienne opération prolongée du HCR et se classe deuxième parmi les plus longues crises de réfugiés du monde.


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