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LES RAISONS D'UNE EVICTION



LES RAISONS D'UNE EVICTION
L'arroseur arrosé, c'était prévisible, Belkhadem devenait un personnage ennuyeux par ses déclarations médiatiques non contrôlées et ses ambitions qui ont engendré une guerre intestine au sein du FLN, voulant à tout prix impliquer le chef de l'Etat, dans ses déclarations, pour contrer les défenses de l'actuel secrétaire général du FLN, Amar Saadani. Pour étancher sa soif politique, il rassemble autour de lui tous les dinosaures du FLN pour tenter un autre hold-up politique, version Benflis bis et reprendre les rênes du parti.Ecarté mardi sans ménagement de toutes les structures de l'Etat, Abdelaziz Belkhadem, conseiller spécial du chef de l'Etat algérien, a payé les frais de ses ambitions et de la guerre intestine au sein du Front de libération nationale, parti dont le président Abdelaziz Bouteflika est son président d'honneur. Rappelé aux affaires en tant que ministre d'Etat à la présidence quelques jours seulement avant la campagne présidentielle du 17 avril dernier, M. Belkhadem (69 ans), dont les raisons du limogeage n'ont pas été encore explicitées, mais, le mauvais usage ou l'abus de pouvoir, exercé par l'ex ministre d'Etat, contre les structures de l'Etat, foutre son nez dans le train du FLN et son manquement à l'obligation de réserve ,avaient précipité son départ. Selon certains observateurs politiques, l'éviction de M. Belkhadem serait en liaison avec ses déclarations visant le gouvernement et surtout sa revendication de reprendre en main la direction du FLN, qui connaît une lutte sans merci entre ses différentes ailes, dont Belkhadem serait l'instigateur, selon certains membres du bureau politique. Entré en conflit ouvert avec l'actuel secrétaire général du FLN, Amar Saidani, entre rumeurs et scénarios, l'ancien chef du gouvernement ne cachait pas la volonté de succéder à Bouteflika, convaincu que le seul moyen de briguer un mandat présidentiel en 2019, est d'avoir le feu vert du parti au pouvoir le FLN , Belkhadem, toujours écarté par la nouvelle direction de ce parti, souffle sur les braises du conflit qui enflamme les différentes ailes au sein du parti. Pour ce faire, il doit sauter à la tête de la présidence du vieux parti à n'importe quel prix et sans se soucier des dégâts que peut entrainer une fausse manœuvre au sein du fort parti politique du pays dans le but de préparer sa prochaine candidature à la présidentielle algérienne. Laissant planer une nouvelle crise profonde au sein de cette structure, au bord de l'implosion, Belkhadem , en costume de ministre d'Etat et conseiller spécial du Chef de l'Etat, il se tourne vers d'autres institutions de l'Etat , tout en jouant le rôle de sage et de rassembleur , il implique dans ses sorties médiatiques le président de la République dans la gestion du parti , tout en faisant croire à ses rivaux (Saidani et consorts) qu'il jouit du soutien du Président Bouteflika pour faire du ménage dans la maison du FLN. En juillet dernier, M. Saâdani l'avait menacé de sanctions en jugeant "irresponsable et condamnable" son comportement lors d'une réunion partisane, alors qu'il est un membre du Comité central ni plus ni moins, mais les avertissements de l'actuel SG du FLN, n'ont pas pu arrêter les ambitions de Belkhadem qui se voyait déjà en costume de président de la République, autorité suprême du parti FLN. Toujours aussi ambitieux, l'ancien Premier ministre avait fait état de son intention de se présenter aux dernières présidentielles, si M. Bouteflika venait à y renoncer. En conclusion , la pagaille, menée par Belkhadem au sein du parti lui a couté chère : condamné par le président de la république , président du parti FLN, Abdelaziz Bouteflika, à rendre son costume de ministre, et à ne plus jamais mettre les pieds au sein de la maison du FLN.





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