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Les prétentions du patron d'ArcelorMittal



Les prétentions du patron d'ArcelorMittal
Lakshmi Mittal le patron du groupe ArcelorMittal ayant siège au Luxembourg était annoncé au titre de participant à la conférence sur le développement économique et social inaugurée hier par le Premier ministre Abdelmalek Sellal au Palais des nations à Alger.La manifestation qui s'étalera jusqu'à jeudi est organisée par le Ministère de l'Industrie et des Mines (MIE) dans le sillage du processus de mise en ?uvre du Plan d'action du gouvernement et du Pacte national économique et social pour atteindre les objectifs d'une croissance forte et durable. Le magnat indien de 62 ans, Vingt-et-unième fortune mondiale, actionnaire majoritaire au capital social du groupe ArcelorMittal et leader mondial du marché de l'acier avec 260.000 salariés, dont plus de 5000 en Algérie, a des prétentions, et non des ambitions, à défendre face à ses interlocuteurs algériens. Il sera le premier des participants à la conférence à être reçu par Abdelmalek Sellal. Lakshmi Mittal, celui-là même que l'ancien ministre français de l'économie avait publiquement affirmé ne plus vouloir le voir en France, veut relancer le dossier de Ghar Djibilet (Tindouf) qu'il avait déposé en 2007 auprès du gouvernement algérien. Dans ce dossier, il avait conditionné sa prise en charge de la réalisation de complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) par l'octroi de la concession d'exploitation du minerai de fer de Ghar Djibilet (Tindouf) riche de quelque 2 milliards de tonnes. Celui que l'on surnomme "la main de fer dans un gant d'acier », n'ayant pas pu décrocher le contrat de Bellara, veut arriver avant tous les autres concurrents intéressés par le minserai de Ghar Djibildet. Cette fois-ci, pour s'accaparer de cet important gisement de minerai de fer, il propose la réalisation au complexe sidérurgique El Hadjar d'une unité de production de fer à réduction directe et des laminoirs. Sa démarche est motivée par la hausse du prix du minerai de fer sur le marché international. Fixé actuellement à 100 dollars la tonne, ce prix ne connaîtra pas, selon les experts, une baisse au regard de la forte demande mondiale. Celle-ci devrait, selon les mêmes experts, persister durant les quinze prochaines années. L'autre motif qui fait courir le patron du groupe ArcelorMittal porte sur la volonté de l'Algérie de développer son réseau rail avec notamment la construction d'une ligne ferroviaire de Tindouf à Mostaganem en passant par Ghar Djebilet. C'est pourquoi, les observateurs de la chose économique affirment que la présence de celui que l'on qualifie de prédateur financier éclipsera celle d'autres décideurs économiques, éminents universitaires, investisseurs de pays étrangers, acteurs pluriels et multidisciplinaires intervenant au niveau local et national dans le domaine de la promotion de l'investissement, chefs d'entreprises de renommée mondiale et partenaires de groupes industriels et entreprises économiques nationales. D'où la question que l'on se pose quant au renouvellement de la confiance du gouvernement de Sellal au big-boss ArcelorMittal. Malgré ses engagements contractuels et les aides à coups de millions de dollars du trésor public algérien, ce dernier n'a pas réussi à relancer la production au complexe sidérurgique El Hadjar. Plus de treize années après, on en est à rechercher désespérément des solutions. Même s'il est question de réhabilitation du H.F N°2 et de plusieurs autres unités de production, la suggestion tacite du Big Boss ArcelorMittal serait celle appliquée à Florange à savoir la fermeture de la zone chaude. Pour les experts, lors de son entretien avec le Premier ministre, le patron du groupe leader mondial de l'acier pourrait utiliser le même procédé fait de chantage et de menaces qu'il avait utilisé face aux autorités françaises. Ce qui lui avait valu les propos virulents du ministre français de l'économie de l'époque. Ce qui impose aux décideurs algériens d'être très méfiants vis-à-vis de celui qui, interviewé, avait affirmé "Je suis un homme d'affaires, pas un technicien. L'acier m'a toujours fasciné. Cela fait 35 ans que je nage dans ce secteur comme d'autres pataugent dans le marigot ". D'où cette tendance des uns et des autres économistes de l'université Badji Mokhtar à croire que la participation de Lakshmi Mittal à la conférence d'Alger du 4 au 6 novembre, risque de jouer le rôle du cheveu sur la soupe. Ce qui signifie l'échec de la conférence sur le développement économique et social qui a pour objectif de permettre d'étudier et fixer les meilleurs moyens à mettre en 'uvre pour atteindre rapidement une croissance forte et durable. Pour aussi réduire la dépendance envers les hydrocarbures en réhabilitant l'outil national de production à travers des investissements productifs et l'amélioration de l'environnement de l'entreprise. Telles sont, en tout cas, les aspirations exprimées par le MIE. Ce dernier se fixe comme second objectif la dynamisation des programmes et des dispositifs de relance de l'outil de production nationale, dans le cadre du nouveau régime de croissance, projeté pour au moins les (05) années à venir, à travers des instruments rénovés de soutien à l'investissement productif. Il cible également la promotion de filières industrielles prioritaires et à potentiel de croissance, le renforcement des programmes de mise en partenariat public/privé et national /étranger des entreprises, la prise en charge de la problématique du financement et du foncier industriel ainsi que les services d'appui à la PME.


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