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Les pompistes fraudeurs s'emparent des stations-service



Les pompistes fraudeurs s'emparent des stations-service
La crise du carburant dans la wilaya de Tamanrasset est loin de connaître son dénouement.Après la réparation de la raffinerie de production et d'approvisionnement d'Adrar, qui, selon la direction locale de l'énergie, était à l'origine de la pénurie ayant plongé la wilaya dans une inertie sans pareille, le problème se pose à nouveau dans les différentes stations-service de l'Ahaggar.Le pire, c'est que ces dernières sont livrées au diktat des pompistes fraudeurs, qui détourneraient du carburant au vu et au su de tout le monde. Si la situation n'intrigue pas vraisemblablement les responsables concernés, les automobilistes, eux, sont indignés et expriment quotidiennement leur ras-le-bol face à cette pénurie, devenue, faut-il le rappeler, tellement courante que l'on a fini par s'en accommoder.Lors d'une virée à la pompe d'essence de Tahaggart, située à l'entrée de la ville, nous avons appris que les usagers, notamment les routiers et les chauffeurs de taxi, sont contraints d'y passer des nuits blanches pour quelques gouttes de carburant.Le non-respect des livraisons planifiées serait aussi à l'origine des perturbations enregistrées dans la distribution. Le constat est encore plus préoccupant en apercevant de «faux pompistes imposer leur diktat sous le regard complice des chefs de station», tempête le même agent.Depuis la fermeture de la station dite 48 pour rénovation, la station du centre-ville, seule pompe étatique, «est livrée à la mafia du carburant, qui s'adonne à une spéculation effrénée au mépris des lois de la République et des instructions de la direction de l'énergie de la wilaya.On a signalé ce problème à maintes reprises, mais aucune mesure n'a été prise à l'encontre de cette bande mafieuse qui, de connivence avec certains pompistes, est pour beaucoup dans cette crise à Tamanrasset», dénonce-t-il, signalant au passage que le butin de ce trafic se chiffre en centaines de milliers de dinars. «Le carburant à Tamanrasset vaut plus que l'or», ironise un automobiliste, qui a patienté 6 jours durant, devant la station du centre-ville. Cette information est facile à vérifier.En face de la station en question, le jerrican de 20 litres d'essence se négocie entre 6000 et 6500 DA, soit 300 à 325 DA le litre. A cette station, où sont mobilisés plusieurs policiers et séparée par une route communale, le marché noir bat son plein, la spéculation effectivement fait rage autour des tarifs du fuel qui sont huit fois majorés par rapport aux prix initiaux.


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