Les migrants devaient être rapatriés

Un effroyable accident de la route, survenu hier, dimanche, vers 4h51, près de Ghardaïa a fait 11 morts et 16 blessés, dont certains dans un état grave. Cet autre drame de la route, dont la plupart des victimes sont des ressortissants nigériens, en partance vers Tamanrasset d'où ils devaient regagner leur pays, intervient 3 mois après un autre accident de la route, dans la wilaya de Laghouat qui a fait 17 morts. Le drame est survenu sur la RN1, à une vingtaine de kilomètres de la localité de Hassi Lefhal, dans la daïra de Mansourah.L'autocar, qui devait ramener les ressortissants nigériens, à Tamanrasset, a été percuté de plein fouet par un camion transportant des produits agricoles et qui remontait vers Gharadaïa. Les 11 victimes dont 9 sont de nationalité nigérienne, et 2 Algériens (le chauffeur et un accompagnateur) sont morts sur le coup, selon les secours, qui précisent que les blessés ont été évacués à la polyclinique de Hassi Lefhal, avant d'être transférées à l'hôpital de Metlili. Parmi ces blessés, il y a 8 enfants, 3 femmes et 5 hommes, qui souffrent de divers traumatismes, notamment crânien et d'hémorragie interne, selon le directeur de l'hôpital de Metlili.Il a jugé leur état de santé de «grave», et sont en train de recevoir les soins appropriés, ajoute le responsable de cet hôpital. Trois des 9 victimes décédées sont des enfants, indiquent, encore, des sources hospitalières.L'autocar transportant les ressortissants nigériens qui devaient être rapatriés, sur demande des autorités de Niamey, par les services du Croissant-Rouge algérien, venait de la wilaya de Mila, et se dirigeait vers la capitale du Hoggar, où un dispositif d'accueil pour les ressortissants nigériens avait été mis en place par les autorités algériennes. Dans la journée, une délégation composée de représentants de plusieurs ministères (Intérieur, Santé, Solidarité nationale) et du directeur général de la Protection civile a été envoyée, en urgence, à Ghardaïa par le ministre de l'Intérieur, pour prendre, les mesures nécessaires afin de faciliter la prise en charge des blessés et des victimes de ce tragique accident de la circulation.Les routes algériennes sont réputées parmi les plus dangereuses dans le monde et au Maghreb, avec une moyenne de 4.000 morts, chaque année, et des milliers de blessés. Le plus inquiétant, est que les transports de voyageurs sont, de plus en plus, impliqués dans les accidents de la route. En 2013, plusieurs sinistres impliquant des autocars, dans plusieurs régions du pays, ont été enregistrés. Par les chiffres, le bilan des accidents de la route, en 2013 est de 4.540 morts et 69.582 blessés.