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Les mesures d'urgences du gouvernement



Les mesures d'urgences du gouvernement
Le gouvernement pourrait même donner l'exemple en concédant une baisse des salaires des ministres, députés et autres fonctionnaires de l'Etat.Le faste train de vie de l'Etat, c'est du passé! Fini l'époque où il dépensait sans compter. Face à la baisse du prix du pétrole, le gouvernement est appelé à serrer la ceinture. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déjà tiré la sonnette d'alarme en organisant deux conseils interministériels pour étudier les options qui permettront de faire face au crash pétrolier actuel. Les principales mesures retenues sont de mettre en stand-by certains projets et rationaliser les dépenses de certains ministères. Les départements dits «budgétivores» comme l'énergie, l'industrie, l'habitat, les travaux publics et l'enseignement, sont les premiers concernés. C'est ainsi qu'on apprend que des projets qui ne sont pas considérés comme vitaux seront reportés jusqu'à ce que le pétrole retrouve son cours normal. Des arbitrages vont être faits de sorte à ne pas toucher des projets stratégiques structurant. Nos sources citent l'exemple de la réalisation de lignes de tramway dans certaines wilayas du Sud, renvoyée aux calandes grecques. Tout comme l'autoroute des Haut-Plateaux qui si elle est maintenue, devra trouver d'autres sources de financement que le budget de l'Etat. Le budget équipement, dont la consommation n'excède pas habituellement les 50%, sera également réduit.Néanmoins, face à l'importance stratégique des secteurs cités, la rationalisation devrait toucher plus les «petits» ministères. Les Sports, la Culture et les Moudjahidine seraient les premiers concernés, tout comme le Tourisme et l'Artisanat, la Pêche et des Ressources halieutiques, l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et les Affaires religieuses et des Wakfs. Le Sport et particulièrement la Culture qui ont englouti des milliards ces dernières années seront appelés à réduire leurs dépenses au strict minimum. Les dépenses seront sévèrement contrôlées. Toute anomalie sera durement sanctionnée.Mais avant d'entamer ces restrictions budgétaires, les ministres seraient appelés à montrer l'exemple en réduisant leurs salaires. Ils devraient être suivis par les walis et les autres hauts fonctionnaires de l'Etat. Les députés et leurs 30 millions, qui ont eu l'indécence de réclamer des augmentations salariales, pourraient être obligés de consentir les mêmes sacrifices. Ce qui serait tout à fait normal au vu du scandale que suscitent leurs mirobolants salaires dans la société. Cependant, la restriction n'est pas la seule option retenue par le gouvernement pour faire face à la crise. Une action plus vigoureuse pour faire entrer le secteur informel dans la légalité sera entamée dans les plus brefs délais. Il est aussi question de recouvrement des dettes que certains privés doivent à l'Etat, ses institutions et ses entreprises. Le transfert illicite de devise et la politique du tout-importé sont aussi dans la ligne de mire du gouvernement. D'ailleurs, il a pris des mesures pour interdire l'importation des produits qu'on trouve localement. Le Premier ministre a donné instruction à tout le secteur public de consommer «made in Algeria». Ils devront éviter aux maximum de s'approvisionner à l'étranger, sauf en cas de nécessité. C'est-à-dire lorsque ces produits ne sont pas fabriqués localement. Aucun produit local ne doit être concurrencé par un autre importé. Pour ce qui est des produits de gourmandise et autres de luxe, facultatifs pour l'Algérien moyen, ils sont carrément interdits d'importation. Il est vrai que l'Etat ne peut plus continuer à dépenser ses devises en fruits exotiques, shampoings, vêtements...En fait, à la lecture de ces premières mesures on se rend compte que le gouvernement va tout simplement mettre fin à l'anarchie pour revenir à un fonctionnement «normal». Finalement, la chute du prix de ce malheureux baril n'est pas aussi mauvaise que cela...





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