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Les ex-otages du MV Blida interpellent les autorités


Les ex-otages du MV Blida interpellent les autorités
Le dossier des ex-otages du navire MV Blida est loin d'être clos. La plupart des 17 marins algériens ayant été victimes d'un acte de piraterie en janvier 2011 au large de la Somalie n'ont pas recouvré leurs droits.«Je suis toujours au chômage. J'ai passé 11 mois entre les mains des pirates, mais je n'ai eu aucune indemnisation. Je n'ai toujours pas été réintégré dans mon poste», dénonce Drir Smail (57 ans), qui était cuisinier à bord du vraquier MB Blida. Originaire de Dellys, ce marin dit n'avoir perçu aucune aide de la société qui l'employait, à savoir International Bulk Carries (IBC). «Cela fait plus de trois ans qu'on nous a promis de nous verser 14 mois d'arriérés de salaire.A ce jour, on n'a rien reçu», se plaint-il. Notre interlocuteur est sous traitement depuis plus de trois ans. Les séquelles du calvaire qu'il a vécu avec ses camarades durant 11 mois en Somalie sont toujours visibles sur son visage. Père de quatre enfants, Drir Smail cumule plus de 25 ans de travail à la Compagnie nationale de navigation (CNAN). Aujourd'hui, il dit ne même pas disposer de quoi acheter ses médicaments. «J'ai demandé une carte pour bénéficier de soins gratuits, mais je n'ai rien obtenu. J'ai même demandé à la CNAN de recruter mon fils, diplômé en navigation, à ma place. Malheureusement, aucune suite n'a été réservée à son dossier», regrette-t-il.Un autre marin affirme avoir porté l'affaire devant la justice : «J'ai déjà engagé un avocat pour revendiquer mes droits, mais je suis pessimiste quant à l'aboutissement de l'affaire.» Ce dernier n'écarte pas la possibilité de recourir à des actions de protestation devant le siège d'IBC et le ministère des Transports pour exiger la tenue des engagements pris lors des réunions organisées avec leurs représentants début 2012.Selon lui, la plupart de ses anciens collègues sont livrés à eux-mêmes. «Je suis toujours en contact avec Toudji, Boudaoud, Djamel El Anabi et Nafaâ le mécanicien. Ils sont tous au chômage et prêts à renouer avec la protesta. Car c'est la seule manière de recouvrer nos droits», précise-t-il. En plus de leur réintégration dans leurs postes, les concernés revendiquent 14 mois d'arriérés de salaire et d'autres indemnisations pour les dommages moraux et matériels subis durant la période de leur séquestration par les pirates somaliens.


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