Les étranges paradoxes du football

Là est le paradoxe du football. Si nous prenons la situation au sein du championnat de l'ASO Chlef et le MC El-Eulma, le premier est lanterne rouge alors que le second le précède de juste un point et même si tous les deux ont de commun un match à jouer en retard, en théorie cela n'augure en rien un changement dans leur position au classement. Où se situe donc le paradoxe ' ASO et MCEE sont, malgré leurs déboires internes, passés au tour suivant dans leur parcours respectif en Coupe d'Afrique et Ligue des champions. Laborieusement pour les coéquipiers de Naamani le Chélifien, passés sur le fil du rasoir en se qualifiant grâce aux tirs au but et plutôt avec bravoure pour les Eulmis, lesquels, quoi que tenus en échec chez eux, ont été s'imposer chez leur adversaire en l'occurrence l'Ashanti Kotoko, lequel, faut-il toutefois le souligner, n'est plus le foudre de guerre d'antan puisque lui également file du très mauvais coton au sein du championnat national du Ghana où il occupe les profondeurs du classement. Ce qui ne diminue en rien la performance des Eulmis dans la mesure où la volonté et la rage de vaincre ont primé parmi les coéquipiers de Hamiti auteur du but victorieux. La performance est à saluer justement parce que les footballeurs algériens étaient menés au score et ont su mentalement trouver les ressources nécessaires pour revenir à hauteur de leur adversaire pour le battre finalement. Une performance qui devrait les booster pour la suite, autant que l'arrivée d'Accorsi, le nouveau coach qui annonce là vraisemblablement sa marque de fabrique et pourquoi pas la confirmation d'un sauvetage possible de la saison, même si une telle éventualité semble désormais relever du miracle.Le MCEE aura à rencontrer une formation tunisienne pour son prochain rendez-vous. Il ne s'agit pas d'un adversaire de petite envergure, loin s'en faut. Le Club africain a été, est et sera, sans nul doute, toujours cette équipe qui, en plus de forcer le respect de ses adverses, a inspiré les plus grandes appréhensions à toute formation qui se trouverait sur sa voie. C'est le cas, faudrait-il encore que les Eulmis passent ce cap pour espérer arriver en phase de poule. Ironie du sort, Farès Hamiti aurait pu évoluer dans cette rencontre dans le camp d'en face dans la mesure où il devait rejoindre le club tunisien à partir de cette saison.Les négociations engagées au cours de l'année dernière n'ayant pas abouti. Ce n'est pourtant pas de volonté de récupérer le joueur algérien que les dirigeants du Club africain ont manqué. Le joueur avait littéralement focalisé l'attention des recruteurs tunisiens, d'où le déplacement au cours de la saison dernière d'un émissaire tunisien, pour ne pas dire du directeur sportif du Club africain lui-même, pour la supervision du joueur d'El-Eulma lors d'une rencontre que celui-ci disputait face au MC Alger.A un certain moment des contacts, le président du MCE El-Eulma était des plus catégoriques en affirmant sur les ondes d'une radio locale que «Fares Hamiti était désormais un élément du Club africain». C'est dire à quoi tout cela a tenu ou n'a pas tenu, c'est selon. Quoiqu'il en soit, heureusement pour toutes les parties que cette affaire ne se soit pas conclue à l'époque parce que ça aurait permis aux responsables tunisiens de mieux jauger des capacités et aptitudes de celui qu'ils ont convoité, aux Eulmis sans doute de placer la barre encore un peu plus haut au cas où... et au joueur de confirmer tout le bien qui se dit de lui et des qualités de chasseur de buts qui lui sont prêtées. A. L.