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Les entreprises publiques interdites d'investir




Les entreprises publiques interdites d'investir
L'Etat ne peut pas supporter plus de charges et financer à tort et à travers tous les projets des entreprisesAlors que Sonatrach et Sonelgaz peuvent engager des investissements, les autres entreprises ont gelé leurs programmes respectifs.L'Etat multiplie ses recettes d'épargne. En vue de ménager le Trésor public d'éventuelles charges, des entreprises et des établissements du secteur public ont été sommés de réduire les investissements.A l'exception des grandes entreprises comme le groupe Sonatrach et Sonelgaz qui peuvent engager des investissements sur leurs fonds propres, les autres entreprises ont gelé leurs programmes respectifs. «Nous avons reçu une instruction de geler les investissements», confie un responsable d'un établissement public. Devant la chute des revenus pétroliers et le recul des réserves de changes avec une perte de 35 milliards de dollars, l'Etat ne peut pas supporter plus de charges et financer à tort et à travers tous les projets des entreprises.Le gouvernement a donné instruction de sauvegarder juste les projets prioritaires ou ceux qui sont déjà lancés. Aussi, les entreprises et les établissements publics sont invités à rationaliser leurs dépenses. Ainsi, les formations et les travaux de rénovation et d'extension des différents établissements seront suspendus. Afin de réduire les conséquences de la crise sur les équilibres financiers, le gouvernement a également sommé les walis de rationaliser les dépenses et de supprimer les projets non essentiels pour le moment. Après des années d'opulence et de dépenses sans compter, le gouvernement n'a pas d'autre choix que celui de serrer la ceinture. La rationalisation des dépenses publiques figure parmi les principales mesures adoptées par le gouvernement. «Le gouvernement a inscrit au titre de ses priorités également la maîtrise des importations afin de mettre fin au gaspillage constaté dans certains secteurs», avait déclaré le Premier ministre Sellal. «Notre souci majeur est de maîtriser l'importation et de combattre le transfert illicite de devises», a-t-il insisté faisant savoir qu'un groupe de travail regroupant les ministères du Commerce et des Finances a été mis en place pour réglementer l'importation. Le gouvernement préfère consacrer son budget à la relance de la machine économique pour pouvoir sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Cette problématique sera certainement débattue lors de la prochaine réunion de la tripartite qui se tiendra le 14 du mois en cours à Biskra. Même si l'ordre du jour de ce rendez-vous capital n'a pas été encore dévoilé, il n'en demeure pas moins que le sujet s'impose lui-même vu la conjoncture actuelle.La rencontre avec le patronat et les partenaires sociaux sera une opportunité pour le gouvernement d'étaler ses préoccupations et dégager les moyens de sortie de crise. «Le premier souci aujourd'hui est de faire le bilan autour du Pacte économique et social qui permet d'identifier si les mesures prises pour la relance économique sont efficaces ou pas», a soutenu Amar Takjout, membre de la Fédération de l'industrie du textile, affiliée à l'Ugta. A une semaine de ce rendez-vous, les partenaires sociaux ne communiquent pas du tout sur le contenu de cette rencontre. «Pour le moment, nous n'avons aucune information sur quoi va porter la tripartite», affirme une source proche de la Centrale syndicale qui précise que le gouvernement n'a pas trop communiqué sur ce point. Au lieu de saisir cette rencontre pour assainir toutes les questions urgentes et ouvrir un débat sur la situation de crise, le gouvernement semble avoir trouvé la baguette magique.


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