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Les craintes toujours vivaces




Les craintes toujours vivaces
Les fiascos enregistrés ces dernières années durant la saison estivale dans la wilaya de Jijel font déjà craindre la récidive lors des prochaines vacances d'été.Si certains responsables se réjouissent, chiffres mirobolants à l'appui, et les commerçants ? formels et informels - se frottent les mains, tant la manne financière à récolter est importante, l'estivant arrivant des wilayas de l'intérieur et même la population locale, se sentent plutôt arnaqués et stressés. Les automobilistes sont les premières victimes d'un manque d'anticipation, notamment au centre-ville de Jijel. Il faut dire que depuis plus de cinq ans, le projet de réalisation de deux trémies n'a pas avancé d'un iota, promettant ainsi une anarchie certaine dans la circulation routière en ville. Les communes côtières, comme El Aouana et Ziama Mansouriah, ne sont pas elles aussi épargnées par les bouchons kilométriques, qui font qu'un trajet d'une trentaine de kilomètres nécessite une patience d'au moins 5 heures.Les annonces officieuses, à demi-démenties par la suite, relatives à l'interdiction des concessions des plages, ont suscité un énorme soulagement chez les citoyens, avant que la crainte reprenne sa place dans les esprits. D'aucuns estiment qu'il est anormal que l'accès aux plages devienne informellement payant et que les autorités continuent de soutenir qu'elles sont gratuites au retour des textes de loi (sont-elles appliquées '). Lors de la dernière session de l'assemblée populaire de wilaya, certains n'ont pas hésité à faire porter le châpeau au responsables communaux du fait de l'installation de commerces et parkings illégaux par la force.Des élus de certaines communes côtières que nous avons approchés, et qui ont exigé l'anonymat, soutiennent que dès que les «responsables communaux décident d'investir un lieu pour déloger les indus occupants, les coups de téléphone affluent pour surseoir à toute intervention» et de s'interroger comment «on pourrait appliquer la loi si à chaque fois la pression est mise sur les responsables communaux ' »Des révélations - si elles se confirment- expliqueraient toute l'anarchie vécue ces dernières années, parce qu'on n'hésite pas, par ailleurs à justifier ces comportements par le bénéfice de pourcentage sur les revenus par certains protecteurs. La wilaya de Jijel a énormément souffert ces dernières années. Il est temps que la loi soit appliquée à tous sans exception pour le bonheur des estivants éprouvés par l'escroquerie à grande échelle et la population locale, forcée de vivre avec des dépenses en inadéquation avec son pouvoir d'achat. Désormais, même en hiver, les prix des fruits et légumes pratiqués à Jijel font jaser les visiteurs arrivant d'Alger ou de Constantine, tant la mercuriale est à son summum.



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