Algérie - 08- La guerre de libération

Les combattants de la liberté Deux grands héros et martyrs Algériens demeurent oubliés au bagne Toulon !



Deux grands martyrs de l’Algérie combattante, oubliés et abandonnés à Toulon (France). Il s’agit de Fendi Abdellah ould Sidi Slimane Bousmaha, chef d’état major de la résistance Algérienne au temps de l’Emir Abdelkader et son adjoint Amar le Kabyle, deux grandes figures de la résistance, demeurent dans les oubliettes, ou plutôt complètement ignorés par les Algériens que soient les instances officielles ou les organisations et parti telle l’ONM, le FLN entre autre.

L’histoire de nos deux héros de l’armée Algérienne, remonte au 5 juillet 1830, date de l’agression terroriste de la France coloniale qui a débarquée ses soldats à la côte de Sidi Fredj (Alger). La fuite des ottomans a mis les Algériens en alerte, pour défendre leur patrie de cette occupation française. L’Emir Abdelkader organisa la défense à travers son chef d’état-major Fendi Abdellah et son adjoint Amar la Kabyle.

Ces deux combattants à la tête d’une armée dont le gros de la troupe constituée de l’Ouest du pays de la Kabylie ont bien donné du fil à retordre aux colonialistes, les généraux français, dans leurs différents rapports, ont reconnus l’héroïsme des Algériens et la défaite des troupes françaises dans plusieurs opérations, la dernière bataille a eu lieu en Oranie appelée ‘’ la bataille de la Macta’’, dans laquelle les troupes d’occupation ont perdus plus de 800 hommes et des blessés et disparus. Dans cette bataille, le chef fendi Abdellah blessé et son adjoint Amar le Kabyle, fût prisonniers. Les deux combattants transférés en France, jugés et condamnés. Fendi à la peine capitale et son adjoint à la perpétuité. Le combattant Fendi Abdellah fût exécuté en 1872 à Toulon (France). En apprenant l’exécution de son chef, le combattant Amar le Kabyle se donna la mort.

Avant cette bataille, un document précisait que Fendi Abdellah avait demandé l’aide du roi du Maroc, mais ce dernier culbuta sa demande et ne prêta aucune assistance ni aide aux combattants Algériens.

Fendi Abdellah, selon un acte notarier délivré par le tribunal d’Oran en 1990, avait acquis un vaste terrain près de Boufatis au prix de 20 kg et demi d’or, payé au sieur Moulay Smain.

Fendi Abdellah et son adjoint Amar le Kabyle, deux héros qui se sont sacrifiés pour leur patrie, demeurent dans les oubliettes, Ils ne sont même pas cités quelque part à l’occasion des festivités nationales ou journées du moudjahid ou du chahid, et cela par ignorance flagrante d’une partie de l’histoire et qui nécessite l’écriture de l’histoire de l’Algérie combattante….

Ces deux martyrs de l’Algérie combattante, dorment probablement dans une des cimetières du bagne deToulon, n’ont jamais fait l’objet de recherche ou de transfert vers l’heure patrie. Leur histoire est très longue, nos modestes recherches depuis 1986, n’ont aboutis qu’à une petite partie bien documentée par des archives officielles. Une petite partie d’un long feuilleton Algériens, que la nouvelle génération de l’indépendance ignorée et malheureusement, elle ignore qui a fait quoi durant les 132 années d’occupation colonialiste française et avant cette période. L’Algérie, n’a pas enfantée que des héros et combattants, elle a aussi enfanté des traitres, des collabos issus selon les documents et archives coloniales ‘’de familles très dévouées à la cause française en Algérie’’.

".....Il s’agit de FENDI Abdallah ould Sidi Souleimane Bousmaha et Amar le Kabyle. Le premier est le chef suprême de l’armée algérienne au temps de l’Emir Abdelkader, le second Amar est son adjoint. Il rejoint l’Emir à la tête d’une importante troupe de combattants venus de la Kbaylie. Selon les documents officiels, Fendi Abdallah, né à Saint Louis aujourd’hui Boufatis à une trentaine de kilomètre à l’Est d’Oran, frère de lait de l’Emir Abdelkader, il organisa la défense armée de l’Algérie et devint chef de l’état major de l’armée, son adjoint Amar le Kabyle, un algérien de la Kabylie combattante de tous les temps. Les deux hommes ont combattu côte à côte contre l’invasion française à partir du 3 juillet 1830.

Pour pouvoir entrainer son armée, Fendi Abdallah et son adjoint, ont créé plusieurs institutions, à travers le territoire algérien et surtout à Constantine, l’ancien jardin du Bey, transformé en institution militaire et pour une grande caserne, Fendi Abdallah n’hésita pas à acquérir de son propre argent une grande terre dans la commune de Boufatis appelée à nos jours terres de Moulay Smain, selon l’acte de propriété enregistré au tribunal d’Oran, dont nous avons pu obtenir en 1990 une copie de l’achat de ce terrain contre la valeur de 20 kilos et demi d’Or, remis par Fendi Abdallah acquéreur à Moulay Smaïn vendeur. C’est au dit terrain qu’a eu lieu la célèbre bataille d’El Macta pendant deux jours dans laquelle l’armée d’occupation a enregistré de lourdes pertes : plus de 800 soldats tués et autant de blessés. Fendi Abdallah tenant le coté Ouest et Amar le Kabyle le côté Est. C’est dans cette bataille que les généraux français ont déclaré leur défaite à Paris.

Voir facsimile du document reproduit tel qu’il a été rédigé par l’autorité d’occupation à cette époque. Sur l’extrait du registre-matrice sont inscrits les observations suivantes :’’ Fendi Abdallah chef d’une armée rebelle, fondateur et chef d’état major de l’armée de l’Emir Abdelkader, né à legrand, il défendit l’Algérie contre les français sous les ordres de l’émir Abdelkader de 1812 – 1847, il voulait exterminer les français. Après l’arrestation de l’émir, il souleva une deuxième armée contre le général De Lamoricière 1847-1849, puis contribua à la défaite de l’armée française. Le général lui-même échappa à plusieurs attentats, il avait anéanti la planification militaire en Algérie et jeta le trouble à l’intérieur des officiers du général de Lamoricière. Fin 1849, il demanda de l’aide au roi marocain mais celui-ci avait culbuté sa demande, blessé et arrêté avec son lieutenant Amar le Kabyle à El Macta, interné à Versailles (…) condamné à mort, après le 1er prairial, il fut exécuté sur ordre militaire à Toulon. Amar le Kabyle, se donna la mort en apprenant l’exécution de son chef’’.

Des héros parmi les héros Algériens d’une époque que nous avons tous oubliée et dont les ‘’historiens’’ occultaient et ne parlaient jamais.

Après l’assassinat des deux patriotes algériens, Fendi et Amar, le fils Fendi, Abdelkader reprendra la lutte, beaucoup de kabyles se sont joint à lui, mais hélas, sans aide extérieure, surtout que les marocains avaient combiné avec les colonialistes français de maintenir un siège du coté de la frontière Ouest. Fendi Abdelkader fut arrêté, jugé et condamné à mort à l’âge de 31 ans. Sa sœur Aïcha comme l’indiquait l’observation des autorités d’occupation :’’ ‘’Elle épousa son cousin, belle et spirituelle, elle joua après l’exécution de son frère un rôle actif, elle lutta contre les infidèles de sa famille, mais sans succès, elle s’enfuit à Damas....." Mohamed Fendi, enfant d’Abdelkader, est l’organisateur de l’ALN à Oran, il était aussi le recruteur, parmi ses recrues, Benhadou Bouhadjar qui devient le colonel Othmane, le commandant Abbes, premier chef de la 2ème région militaire d’Oran à l’indépendance. Fendi Mohamed arrêté par l’autorité d’occupation le 14 février 1954, jugé et condamné à mort, exécuté le 20 décembre 1955, dans le secret le plus absolu, laissant un fils unique, Lakhdar Fendi, qui rejoint l’ALN en 1957 après avoir exécuté plusieurs opérations à la région d’Oran et à Sidi Bel Abbes, où il soulagera la population algérienne, d’un officier légionnaire très cruel et raciste, il le mettra hors d’état de nuire le jour du Souk de la ville. Lakhdar, arrêté à Oran, torturé au 2ème bureau par un collabo (musicien d’une troupe d’Oran). Officier de l’ALN et de l’ANP, il quitte la vie militaire en 1966. Il décédera le mois de septembre 2013.

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