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Les cinéastes Baya El Hachemi, Lamine Merbah et Ghouti Ben Dedouche



Les cinéastes Baya El Hachemi, Lamine Merbah et Ghouti Ben Dedouche
À l'occasion du 77e hommage initié par l'association artistique et culturelle 3e Millénaire, trois grands cinéastes qui ont contribué à la promotion du 7e art en Algérie, en l'occurrence Baya El Hachemi, Lamine Merbah et Ghouti Ben Dedouche, ont été honorés samedi passé au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), en collaboration avec l'Office national des droitsd'auteur et droits voisins (Onda) et le TNA. À cet effet une pléiaded'artistes de différents styles du patrimoine musical algérien a animé cette soirée. C'est avec une évocation du parcours exceptionnel de la regrettée Fatiha Berber, récemment disparue, qu'a débutée la cérémonie dévoilant son portrait au coin de la scène, avant de laisser l'orchestre dirigé parSid Ali Kriou interpréter des instrumentales en mode zidane, rapporte l'APS. Puis a suivie par une entrée en zorna ponctuée d'applaudissements et de youyous, laissant les trois cinéastes se diriger vers la scène et rejoindre leurs sièges respectifs.À des moments alternés avec le passage des différents interprètes, le comédien Abdelhamid Rabia a rappelé le parcours de chacun des cinéastes (commençant par celui de Ghouti Ben Dedouche), appuyé par la projection de quelques extraits de leurs films. Né en 1939 dans la ville de Tlemcen, Ghouti Ben Dedouche a commencé sa carrière artistique comme comédien à la Radio algérienne avant d'être parmi les fondateurs du Centre national du cinéma algérien (Cnca). Assistant de Mustapha Badie en 1965, dans La nuit a peur du soleil, il réalisera plusieurs films entre documentaires, longs et courts métrages dontLa mer, Moisson d'acier, Ech'Chebka et Hassen Niya. Né en 1946 à Tighennif, Lamine Merbah a étudié le cinéma à l'Institut des cinéastes de Ben Aknoun avant de rejoindre la Télévision en 1967. Il réalise plusieurs films entre documentaires, longs et courts métrages, dont L'eau, La terre, L'Habitat et l'urbanisme, El mountasser, La mission, Les médailles et Beni Hendel. Militante pour l'indépendance de l'Algérie, Baya El Hachemi, est d'abord journaliste à la Radio. Parmi ses travaux de cinéastes Visages de femmes (série télévisée de 1975-1977), El Qilada, El Maktoub, El Qada Wa El Qadar en 2003 et Tahaddi Imraae en 2014.Baya El Hachemi, profitant de la tribune qui lui a été offerte, a sollicité la ministre de la Culture, Nadia Labidi, pour la création d'une maison de l'artiste qui serait «un lieu de rencontres et d'échanges entre différents acteurs de la culture». Une médaille du mérite, un trophée honorifique et des cadeaux ont été remis aux trois cinéastes par différents comédiens et par Sid Ali Bensalem, président de l'Association artistique et culturelle 3e Millénaire, sous les applaudissements du public.Abdelaziz Benzina, chanteur à la voix puissante et pure, a été le premier à se présenter devant le public interprétant quelques unes de ses chansons dont Bahdha H'bibti et Rani An'Habbek A Sara, Samah Akla, fille du chefd'orchestre d'origine syrienne Taïssir Akla qui a marqué la Télévision algérienne des années 1970, a ensuite entonné quelques chansons du répertoire algérois dont Yal'Meknine Ezzine, Ber'Rihiya et El Mal El Mal.Comme à ses habitudes, Mohamed Lamari, faisant une entrée triomphale, a enflammé la salle avec Ah Ya Kalbi, Rana H'na et Je suis Algérien. Le chanteur chaâbi Abderrahmane El Kobbi a, pour sa part, gratifié le public avec quelques pièces du Q'sid, et de conclure ce bel hommage, qui aura duré trois heures, avec la légèreté des rythmes algérois incitant au déhanchement.S. B./APS


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