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Les actions humanitaires de l'Algérie


Les actions humanitaires de l'Algérie
Double malheur. L'incendie, hier à Ouargla, dans un centre d'accueil d'Africains venus de zones de conflits ou de pauvreté, a fait 18 morts et 37 blessés. Le centre abritait plus de 600 personnes. L'incendie qui s'était déclaré, tôt le matin, serait dû à un court-circuit. Ce tragique accident fait remonter à la surface les mouvements vers l'Algérie de populations africaines fuyant les zones de conflits pour les uns et la pauvreté dans leurs pays pour d'autres. Il est difficile d'avoir des statistiques précises sur leur nombre et leurs nationalités sachant que ces immigrants ne portent généralement pas de pièces d'identité sur eux pour ne pas être identifiés de peur d'être reconduits dans leurs pays. A la demande de leur pays, comme cela s'est fait tout récemment avec le Niger, ils peuvent en effet faire l'objet d'un retour organisé. Avec dignité et dans les meilleures conditions possibles. Il n'empêche que pour la plupart d'entre eux, un retour est assimilé à un échec difficilement acceptable. Dans leur quotidien très difficile qu'ils vivent dans leurs pays, ils voient en l'Algérie un pays stable, sécurisé et en plein développement. Ils estiment qu'ils pourront gagner de l'argent en travaillant et envoyer une partie de cet argent à leurs familles restées au pays. C'est pourquoi, de pays de transit, l'Algérie est devenue leur destination finale. Mais l'Algérie n'accueille pas que des Africains. 24.000 Syriens fuyant la guerre dans leur pays ont été accueillis par notre pays depuis 2011. Ce chiffre a été communiqué par la ministre de la Solidarité nationale, Mme Mounia Meslem, en septembre dernier. Pour les Africains, le chiffre de 25.000 a été révélé, en 2012, par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Daho Ould Kablia, en réponse à une question d'un sénateur. On sait aussi qu'en septembre dernier, le ministre malien de l'Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, avait annoncé lors de sa visite à Alger que l'Algérie allait accompagner son pays pour recenser les Maliens présents sur notre territoire. D'autres Africains de différentes nationalités sont présents également dans notre pays. Tout ceci a un coût. Au début de ce mois, Mme Meslem avait affirmé que l'Algérie avait consacré 600 millions de dinars pour la prise en charge des ressortissants nigériens et maliens présents sur notre sol et 100 autres millions de dinars pour les ressortissants syriens qui arrivent dans notre pays depuis 2011. Les actions humanitaires de l'Algérie ne s'arrêtent pas là. Chacun sait que sur décision du président de la République plusieurs tonnes de dons alimentaires ont été acheminées vers différents pays touchés par les conflits et la pauvreté. S'y ajoute l'effacement de la dette de plusieurs de ces pays. C'est dire que l'Algérie ne ménage aucun effort pour venir en aide à tous ces peuples en difficultés. Il n'en demeure pas moins que la meilleure façon et la plus durable serait l'aide au développement que la communauté internationale avait, à plusieurs reprises, promise. La crise économique et financière qui a frappé le monde n'a pas permis de concrétiser ces promesses. D'où l'appel en septembre dernier de la présidente du Croissant-Rouge algérien, Mme Benhabylès, aux organisations humanitaires internationales à aider ces populations «à s'établir définitivement dans leurs pays». Seule la Suisse a consacré 500 000 francs suisses aux migrants nigériens pour les aider dans cette voie. Ce qui permet de mesurer l'ampleur des aides de l'Algérie vers ces pays alors même que les Algériens font face à des difficultés économiques imprévues après la chute brutale des recettes pétrolières. Malgré tout, notre pays, qui a connu toutes ces souffrances dans son histoire, ne peut pas tourner le dos à ceux qui ont faim ou qui ont peur chez eux. C'est une de nos constantes!


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