Algérie - A la une

Le wali fait le procès de l'APC



Le wali fait le procès de l'APC
Le wali de Constantine Hocine Ouadah n'a pas raté l'occasion durant la première session de l'APW 2015 pour faire le procès de l'APC de Constantine. Ça devient une habitude, à chaque occasion le wali profite pour rappeler à certaines APC leur travail et de jeter toutes les responsabilités des différents projets locaux sur la gestion des élus.Dès l'entame de la présentation du dossier du développement local, Hocine Ouadah éclate. Il réagit face à une élue qui a signalé les obstacles bureaucratiques dans le domaine de l'investissement malgré les budgets énormes consacrés aux projets, a-telle dit, en pointant du doigt le manque d'application de certaines recommandations par l'administration et l'absence des associations.«Le vrai problème est la volonté du responsable (?) les APC détiennent les décisions définitives dans les différents projets. Il y a des APC qui jusqu'à maintenant n'ont pas envoyé les dossiers des projets», a déclaré le premier magistrat de la wilaya qui semble désespéré de voir enfin les responsables de l'APC assumer leur rôle.Il a assuré qu'il n'y a aucun obstacle qui peut entraver l'avancement de quoi que ce soit, surtout que «les moyens existent, les priorités sont définies et les obstacles et les solutions sont clairs».Totale incompétenceLe wali, vraisemblablement éxcedé, n'a pas cessé de rappeler qu'il est en train de gérer des situations dont la responsabilité incombe aux élus. Il a donné l'exemple des sit-in tenus devant son cabinet, plus particulièrement des gérants des micro entreprises chargées du ramassage des ordures. Il a estimé qu'ils ont fait du bon travail, mais l'on a tout fait pour les casser et les faire courir d'une direction à une autre ! «Il y a de l'argent, il faut les payer», a-t-il insisté, ajoutant à propos des projets : «Il y a plusieurs projets à Benchergui et à El Gamas qui traînent encore pourtant, il est facile de solutionner le problème et achever les projets. Mais certaines APC, sans les nommer, compliquent les choses». Le wali a affirmé qu'il n'accorder plus de marchés de gré à gré. Car, selon ses dires, depuis son arrivée, il y a un an, rien n'a été fait.Le chef de l'exécutif local s'est justifié en disant : «j'ai insisté il y a un an sur la réhabilitation des marchés Abdellah Bettou et Boumezou mais l'appel d'offres n'a pas été lancé. L'une des APC me demande de financer un marché de 40 milliards de centimes de gré à gré pour la réhabilitation des trottoirs, un mois avant l'évènement Constantine capitale de la culture arabe ! Pourtant il y a un an, je lui ai demandé de prendre en charge ce projet. C'est aberrant. Où allons-nous avec ses comportements '», fulmine le wali de Constantine. Sans la nommer, M. Ouadah verse sa colère sur l'APC de Constantine, dirigée par Seifeddine Rihani et son équipe.Il a continué sa critique de la gestion à Constantine mais cette fois ci des administrateurs. A propos des bidonvilles et le rôle des autorités, le wali a rappelé que les lois existent, «il faut seulement être à cheval pour combattre ce phénomène».Une manière de donner des cours particuliers aux différents cadres et universitaires de la wilaya sur la gestion. «C'est facile, il faut saisir le matériel dès le lancement de la construction illicite au lieu d'attendre l'installation des gens et démolir après. Il y a des lois qui donnent toutes les prérogatives aux responsables locaux pour agir. Cette négligence et ces constructions nous feront perdre les moyens et le temps. Pourtant rien n'est difficile, rien n'est sorcier» a-t-il insisté.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)