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Le wali en pompier
Plusieurs tranches de la population ont investi la rue pour réclamer la prise en charge de leurs problèmes.Le premier magistrat de la wilaya de Tizi Ouzou, M.Brahim Merad, effectuera aujourd'hui mercredi une visite dans la daïra de Maâtkas. Cette localité, sise à 22 km du chef-lieu de la wilaya, vit ces derniers jours au rythme des actions de protestation de rue. Le wali, qui multiplie les visites sur le terrain, sera ainsi interpellé par plusieurs tranches de la population, notamment celles ayant initié des actions de protestation, en investissant la rue, pour réclamer la prise en charge de leurs problèmes.C'est le cas des habitants du village Boudahmoune, qui ont carrément barricadé la route au chef-lieu communal de Maâtkas pour s'insurger et s'indigner contre le problème de pénurie d'alimentation en eau potable. Un problème qui persiste en dépit du fait que nous ne soyons pas en saison chaude et au moment où d'autres villages limitrophes sont approvisionnés régulièrement et normalement, selon les protestataires. Les citoyens de ce village, après avoir attendu longtemps qu'il soit répondu favorablement à leurs doléances sans être obligés d'avoir recours à ce genre d'action de protestation, ont finalement été contraints d'y avoir recours. Le problème d'eau n'est pas le seul auquel sont confrontés les habitants de Boudahmoune. Il y a aussi celui de l'état catastrophique dans lequel se trouve la route qui mène vers ce village où est pourtant implanté le lycée technique fréquenté quotidiennement par des centaines d'élèves et d'enseignants. «Quand il fait beau, c'est la poussière et quand il pleut, ce sont les mares d'eau qui rendent le déplacement à pied sur ce tronçon routier pratiquement impossible», souligne l'un des habitants de ce village.D'ailleurs, suite à l'action de protestation observée par les habitants de Boudahmoune, les élèves et les enseignants du technicum ont été obligés de rebrousser chemin. Le wali sera également interpellé aujourd'hui par d'autres couches de la population de Maâtkas. C'est le cas, des habitants de Souk El Thenine. Ces derniers avaient fermé le siège de la daïra la semaine dernière. Les concernés ont également observé un rassemblement de protestation devant le siège de la même administration locale. La décision d'avoir recours à cette action de protestation a été prise par les comités des villages concernés, rassemblés sous la houlette d'une coordination.L'action en question, a vu la participation de membres de comités de villages de la commune de Maâtkas, à titre de solidarité, apprend-on auprès des concernés. Les slogans brandis par les protestataires sont, entre autres: «Nous sommes des Algériens», «Non à la hogra», «cinq ans, ça suffit», «nous voulons du gaz» et «oui au développement de la région». Comme le reflètent ces slogans, les habitants des villages de Maâtkas, via leurs représentants dans les comités de villages, exigent des autorités locales d'accélérer la mise en service du gaz de ville. Une revendication qui devient impérieuse à la veille du début de la saison hivernale. Le premier magistrat de la wilaya, Brahim Merad, ayant eu l'information concernant la tenue de cette action de protestation, a dépêché sur place une délégation de la wilaya. Une rencontre a eu lieu entre les deux parties, à savoir la coordination des comités de villages et la délégation de la wilaya. Les membres de la coordination des comités de village de la daïra de Maâtkas sont déterminés à ne pas lâcher du lest jusqu'à ce que des mesures et des engagements fermes soient pris dans la perspective de régler définitivement le problème du gaz qui se pose avec acuité durant toute la période de l'hiver. Par ailleurs et dans la même daïra, le vent de la protestation ne cesse de souffler sur le lycée technique «Mouzarine» et ce, depuis le début de l'année scolaire 2015-2016.«Chaque jour, les élèves se présentent le matin et assistent au cours normalement de huit à dix heures puis au moment de la récréation, ils observent un rassemblement et décident d'interrompre les cours et d'observer une grève», déplore le parent d'un lycéen écoeuré par la situation d'instabilité qui règne au sein de cet établissement scolaire. Ce dernier ajoute: «Devant cette situation de blocage, on ne sait pas quoi faire. Nos enfants sont pris en otage par une poignée de lycéens qui font tout pour perturber le déroulement de l'année scolaire.»Quant aux lycéens qui sont derrière ces grèves à répétition, ils déclarent que leur action est légitime: «Comment voulez-vous étudier dans un lycée qui n'est même pas doté du minimum», souligne un lycéen. Ce dernier déplore entre autres l'état catastrophique de la route qui relie le lycée au chef-lieu de la commune, sur un tronçon de trois kilomètres. On nous signale aussi d'autres problèmes qui font que les lycéens pensent que la seule solution pour se faire entendre par qui de droit reste la grève.En outre, les élèves du deuxième lycée sis également à Maâtkas ont été contraints d'organiser une marche pour que les autorités concernées décident de goudronner la route reliant le chef-lieu communal audit établissement scolaire.





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