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Le vote dans les bureaux itinérants à Tamanrasset


Le vote dans les bureaux itinérants à Tamanrasset
Les chefs de bureaux itinérants devant sillonner les localités éloignées de la commune de Tamanrasset pour permettre aux nomades d'accomplir leur devoir électoral semblent faillir à leur mission. C'est ce que nous avons constaté, avant-hier, au 2e jour du vote au village d'Outoul, à 20 km du chef lieu de la commune, où l'on a rencontré plusieurs électeurs mécontents. Et pour cause : leur bureau était peu après l'ouverture de l'opération de vote envahi par les soldats de l'ANP à tel point que l'on se croirait dans un bureau fixe. Ce qui n'est pas sans créer une anarchie incontrôlable poussant certains électeurs nomades à s'abstenir. « Personnellement je ne peux voter dans ces conditions » déplore le doyen des électeurs d'Outoul, Benslama Brahim avant de poursuivre « nous ne nous sommes déplacés jusqu'ici pour jouer des coudes. Nous sommes tous des algériens et nous voulons tous que ce pays soit stable mais pas avec cette anarchie ». Brandissant de sa carte d'électeur bariolée de cachets multicolores, Brahim lance un appel aux responsables de la wilaya afin d'améliorer les conditions du vote, qui plus est, offrir un climat favorable aux nomades pour qu'ils expriment leur choix en toute sérénité. L'adjoint du centre de vote, Ben Mohammed Yahia, préconise, quant à lui, la multiplication des bureaux de vote dans ces localités reculées à l'effet de prendre en charge « les électeurs militaires qu'on devrait normalement répertorier sur un fichier spécial » dans le but d'éviter « de gonfler les résultats des élections relatives aux nomades », dont le nombre s'élève à 10117 inscrits. « Le centre, disposant actuellement 6 bureaux, dont 5 pour hommes et un pour femmes, doit être doté de plus de bureaux et d'encadreurs pour éviter ce désordre» ajoute M Ben Mohammed. Non loin de l'annexe communale, nous avons rencontré quelques électeurs déçus par le fait qu'ils n'ont pas pu exprimer leur voix. Si certains d'entre eux ont décidé de patienter encore d'autre ont fini par s'aligner au rang des abstentionnistes à cause de la cécité des responsables concernés et de ce que la commission de surveillance des élections tente souvent de « normaliser ». Pour éviter l'amplification de ce phénomène, qu'est nouveau dans la société Touareg, l'amenokal de l'Ahaggar, Edaber Ahmed a, dans un communiqué rendu public hier, invité les Imuhagh à se rendre massivement aux urnes. Tentant de raisonner les abstentionnistes du village de Tagrambait (15 km de Tamanrasset) qui ont boycotté cette présidentielle à 100%, M Edaber a rappelé des enjeux de cette consultation et mis en garde contre les man?uvres visant à créer la « Fitna » dans l'Ahaggar et du coup déstabiliser l'Algérie. « C'est un droit constitutionnel et un moyen d'exprimer son choix pour élire le meilleur candidat pour ce pays et pour édifier un Etat démocrate, juste et équitable. » conclut-on.R.K (Pour la Rédaction WEB de Liberté)NomAdresse email




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