Le transport scolaire est insuffisant à El-Bayadh

En dépit des efforts consentis par les collectivités locales en matière de transport scolaire, toujours est-il que beaucoup reste à faire pour assurer un banc à chaque élève plus particulièrement aux enfants de la zone rurale, dont les lieux de résidence sont éloignés des établissements scolaires et internats primaires.Quelque 80 bus scolaires seront mobilisés cette année pour assurer cette prestation, profitable exclusivement aux élèves issus des zones rurales, un parc roulant assez conséquent mais insuffisant eu égard à l'immensité de la steppe et au nombre sans cesse croissant de nouveaux enfants de nomades à scolariser chaque année.La part du lion de ce quota revient au chef-lieu de la commune d'El-Abiodh qui a obtenu 13 bus et ceci, en raison de l'étendue de son territoire et de l'éloignement des lieux de fixation des nomades, soit plus de 20 kilomètres de l'établissement scolaire. Mais a-t-on pensé à la maintenance et la réparation des bus paralysés dans les remises des collectivités locales depuis plus de cinq années consécutives à cause d'un simple joint ou d'un roulement.Les cas sont légion à travers les huit chefs-lieux de daïras de la wilaya et l'on estime à plus de trente bus paralysés, à l'arrêt et abandonnés depuis des lustres par certains élus locaux. Il s'agit de pistes longues et interminables qui sillonnent sur plusieurs kilomètres la steppe afin de rapprocher l'enfant de l'école de son chef-lieu de commune. D'ailleurs, les transporteurs clandestins sont toujours aux aguets et font la fine bouche.Une année scolaire peut leur assurer une rente hebdomadaire assez conséquente. Certains conducteurs de bus scolaires grillent les points d'arrêt sous prétexte que les enfants qui ont parcouru plus de cinq kilomètres à pied arrivent en retard au rendez-vous et le nombre de maires qui prêtent attention à leurs jeunes futurs élus ne dépasse pas les doigts d'une main. Seuls ceux de Kreiter, El-Abiodh, Mehara et Bousemghoun font du transport scolaire l'une de leurs premières préoccupations, le reste, ils ont d'autres chats à fouetter.De son côté, la direction de l'Action sociale a mis les petits plats dans les grands comme à l'accoutumée en se préparant à remettre pas moins 5 310 colis et fournitures scolaires, une opération qui, selon le responsable de ce secteur, sera menée à terme bien avant la fin de la première semaine de cette nouvelle année scolaire. Les 11 internats primaires, opérationnels en ce début de rentrée scolaire, sont surchargés et rares sont les parents les plus chanceux qui arrivent à placer plus d'un de leurs enfants dans ces établissements qui leur offrent des conditions de scolarité et d'hébergement adéquats alors que le secteur de l'enseignement ne compte que 117 autres établissements de ce type mais en demi-pensionnat seulement.