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Le scrutin de la stabilité


Le scrutin de la stabilité
Qui mieux que la paisible localité de Raïs, affreusement mutilée par le terrorisme de la décennie sanglante, pour traduire en bulletins de vote le prix de la résistance et la valeur inestimable de la paix civile durement reconquise ' Tout naturellement, cette Algérie est aujourd'hui déterminée à défendre un héritage historique dans l'enfer des « printemps arabes » destructeurs. Elle s'érige en rempart inexpugnable contre les faiseurs de chaos et les adeptes de l'algéro-scepticisme. Qui donc mieux que Ghardaïa, convalescente, pour exprimer, dans le calme retrouvé, le refus de la violence et son choix démocratique « pour la paix et la quiétude » ' Le sursaut national, porté par une affluence jugée appréciable aux premières heures du scrutin, a affiché une ambition à la hausse. Il a été crédité de 9,5% à 10 heures, pour dépasser largement, en dynamique électorale, les précédentes consultations pour l'élection présidentielle de 2009 et celle de 2004. La tendance est encore plus forte à Tébessa, affichant le seuil de 11,82%, à Mostaganem (15,89%) et, particulièrement, au Sud en pole position (25,69% à Tindouf, 17,53% à Tamanrasset, 15,13% à Béchar, 14,32% à Adrar). Dans l'après-midi, la progression est plus marquante. A 14 heures, le taux de participation a atteint 23,5%. Le pic de 45% a même été franchi à Tindouf, talonnée de près par Mostaganem (37,5%), Tissemsilt (37,30%), Tamanrasset (36,09%), Bechar (35,73%), Adrar (33,89%) et Laghouat (33,49%). L'optimisme est de mise. « L'affluence vers les bureaux de vote augmente de plus en plus », a souligné le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Les urnes de la stabilité, faiblement contestées par la violence résiduelle des partisans du désordre (les centres saccagés à Mizrana, Mechdallah, Saharidj et Haizer), se fraient doucement et sûrement un chemin dans la quête de l'Algérie de demain. Une violence résiduelle, faut-il le remarquer, sanctionnée par le bond en avant du taux de participation à Bouira (de 15,48% à 14h à 24,87% à 17h), Tizi Ouzou (de 9,26% à 14,65%) et Bejaia (de 12,42% à 18,63%). Elle a été davantage réduite à la portion congrue à la faveur de la montée en cadence de la majorité électorale présente en force dans une dizaine de wilayas. A 17h, lorsque le baromètre indiquait les 37,4% à l'échelle nationale, Tindouf (64,66%), Mostaganem (57,88%), Tamanrasset (57,83%), Laghouat (53,11%), Relizane (54,28%), Mascara (50,81%) et Tissemsilt (50,72%) tiraient vers le haut le scrutin des promesses démocratiques valablement honorées par la famille électorale créditée de performances presque similaires à El Bayadh (49,60%), Bechar (46,19%), Adrar (44,90%), Djelfa (44,87%), Sidi Bel-Abbès (44,36%), Tiaret (44,16%) et Tlemcen (41,59%). Plus rien ne peut désormais résister à la consécration de l'Algérie de la majorité populaire. Au final, 51,7% des électeurs se sont engagés dans la bataille décisive de la stabilité et du changement démocratique.




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