Algérie - 2015 Constantine capitale de la culture arabe

Le premier ministre sera à Constantine ce 16 avril: Feuilles de vigne pour Cirta "Inauguration, Constantine capitale de la culture arabe"



Le premier ministre sera à Constantine ce 16 avril: Feuilles de vigne pour Cirta




Le Premier ministre, qui a repris le week-end passé son bâton de pèlerin pour une série de visites à l’intérieur du pays, se rendra, jeudi prochain, dans la capitale de l’est du pays pour donner le coup d’envoi des festivités de l’évènement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» et inspecter quelques projets qu’il avait lui-même lancés lors de son avant-dernière visite dans cette wilaya en février 2013.

Abdelmalek Sellal procédera notamment à l’inauguration de quelques réalisations dont les plus importantes concerneront l’hôtel Marriott et le Zénith qui sera probablement baptisé au nom d’une figure de l’art et de la culture algériens.

Deux projets phares, après celui du viaduc transrhumel inauguré par Sellal en juillet 2014, qui serviront surtout à dissimuler les ratages des préparatifs de l’évènement qui aura suscité des débats passionnés et des remises en cause virulentes quant aux choix et options incongrus qui ont irrité aussi bien les Constantinois que les observateurs.

A l’instar de ce pont géant qui demeure inopérant et attend toujours que ses accès soient libérés des chantiers interminables qui les hantent.

Force est de constater, en effet, que les ambitions démesurées, envisagées pour rattraper les retards tous azimuts d’au moins deux décennies pour la mise à niveau d’une mégacité qui tombait en ruine, ont fini par rattraper les concepteurs de cette entreprise.

L’attention particulière en termes de moyens financiers et de pouvoir de décision consentis par l’Etat à cette perspective a été dévoyée, oserions-nous dire, par ceux-là mêmes qui devaient veiller aux placements adéquats de cette manne pour redonner des couleurs à l’une des plus vieilles cités de l’histoire de l’humanité.

Aussi, il n’est guère exclu que l’itinéraire de la visite du Premier ministre soit escamoté. Une visite qui alliera les solennités protocolaires d’usage réservées à l’évènement de par son caractère transnational et l’examen du terrain dont il ne peut se passer, conséquemment à ses fonctions, et, où tout n’est pas beau à voir.

La frénésie qui prévaudra d’ici jeudi dans les allées principales de Constantine dans une tentative d’embellir de feuilles de vigne les défauts «de fabrication» d’une opération ratée asphyxiera davantage les Constantinois qui ont enduré, ces derniers mois, les pires nuisances sans pour autant, découvrir le nouveau visage palliant les laideurs de la ville.

Car si l’on a beau ressasser que ces opérations de mise à niveau vont se poursuivre pour atteindre les objectifs escomptés, il n’est pas dit que bon nombre de projets «récents» inscrits dans le cadre de cette manifestation ou encore les réhabilitations de bâtisses emblématiques du patrimoine de la ville connaissent une cadence admissible.

Pour certains, les Constantinois ont déjà désespéré de les voir un jour éclore.

K. G.



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