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Le petit musée de site du vieux Mila




Le petit musée de site du vieux Mila
Dans un grand jardin mitoyen de la vieille mosquée "Sidi Ghanem", derrière un portail métallique anonyme, de nombreuses pièces archéologiques tout aussi anonymes jonchent le sol. Les lieux, accessibles aux visiteurs, font office de musée de site à Mila.La pièce maîtresse de ce petit musée, géré par l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc), est sans conteste la statue en marbre appelée "Milo", une sculpture sur marbre blanc représentant une forme humaine de près de deux mètres de hauteur, en position assise, au visage et aux membres indéterminés.Découverte en 1880 lors de fouilles menées par des archéologues français, la statue aujourd'hui exposée en plein air semble avoir été endommagée à en juger par l'état du buste, fendu et grossièrement restauré.Trônant au milieu du jardin, sans présentation, ni notice explicative, la statue serait d'origine numide, selon l'archéologue Amar Nouara.Le musée de site de Mila compte également dans sa collection deux sarcophages antiques ornés de sculptures, des fontaines romaines, de la mosaïque et de nombreuses bornes d'épigraphes et d'épitaphes dont la majeure partie provient de fouilles entreprises à l'époque coloniale ou de pièces restitués chez des particuliers.L'archéologue, également responsable de l'Ogebc dans la région est, affirme que "toute la collection (du musée) est inventoriée et répertoriée".Mais en l'absence d'un espace muséal qui convienne au potentiel archéologique et historique de Mila, les vestiges trouvés sont au mieux exposés dans cet espace (l'on en trouve aussi dans les jardins publics) où la seule mesure de sécurité prévue reste la présence d'un gardien.S'ils n'y courent "aucun danger", aux dires du responsable de l'Ogebc, les vestiges comme le petit musée qui les abrite ne sont pas valorisés, les panneaux de signalisation, fiches explicatives et autres études scénographiques nécessaires à toute exposition d'objets et de pièces archéologiques, faisant défaut à l'évidence.


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