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Le parcours de l'Entente


Le parcours de l'Entente
Il est vrai que le niveau de notre championnat et le spectacle qu'il propose laissent à désirer, mais la détermination était là et ça aura fait toute la différence avec une récompense et une finale de la plus prestigieuse compétition au niveau des clubs : la Champion's League africaine. Vingt-six ans après sa première et unique consécration, l'équipe des Haut-Plateaux a un nouveau rendez-vous avec la gloire. Face à un fabuleux défi. Lorsque les Sétifiens ont décidé d'entamer un parcours considéré des plus périlleux, tout le monde a choisi de se tenir en retrait pensant être sur le point d'assister à une nouvelle désillusion. Une nouvelle humiliation avec les habituelles éliminations prématurées au niveau continental. Des contre-performances à répétition ayant poussé la Fédération algérienne de football (FAF) à appeler toutes les équipes ayant réussi à décrocher une place pour les deux tournois africains (LDC et CAF) à y renoncer. Une proposition que la direction ententiste a décidé de rejeter préférant signer cet engagement qui stipule -ni plus ni moins- que les instances du football national (LFP et FAF) ne feront pas de cadeaux aux clubs qui décideront d'honorer leur participation. Pas de cadeaux, dans la mesure où l'ES Sétif et le CS Constantine, les deux seules équipes à avoir assumé leur statut d'Africains, se sont retrouvées obligées de jouer deux matchs, dans le même jour et dans deux endroits différents. Un cas aussi inédit qu'anormal. Entre-temps, les Constantinois n'ont pas connu la réussite sétifienne en se faisant éliminer avant même d'atteindre la phase de groupes en Coupe de la Confédération enregistrant, au passage, une nouvelle humiliation du côté de la Côte d'Ivoire face à l'ASEC Mimosa (0-6) pendant que les gars de AïnEl-Fouara compostaient brillamment leur billet pour le «final top 8» en C1 africain face au Cotonsport Garoua (Cameroun)... Les deux extrêmes ! Un cas qui illustre parfaitement la réalité de notre balle ronde. Dans pareilles circonstances, on pourrait même qualifier le brillant parcours des poulains de Kheir-Eddine Madoui devéritable «anomalie». Des symptômes de la gestion anachronique aux intérêtsdisparates. Au moment où certains ont été effrayés par la «jungle» africaine, d'autres ont décidé de se lancer à la conquête de nouveaux challenges en bravant bien des obstacles. Si les Sanafirs sont passésprécocement à la trappe, les camarades du briscard Abdelmalek Ziaya ont réussi à atteindre l'ultime barrière et ils ne sont qu'à une étape de décrocher le Graal.L'exception exceptionnelleLe parcours plus qu'honorable qu'a réalisé le «Wiffak» jusque-là devraitmontrer la voie à d'autres clubs algériens dans le futur. De surcroit, Il remet en question la politique que les hautes instances du «jeu à onze» algérien ont décidé de prôner. «Fuir» les défis pour une certaine période, le temps de toutrestructurer ou continuer à participer en espérant que d'autres formations nousoffrent d'agréables surprises comme l'a fait l'octuple vainqueur de la Coupe d'Algérie ' Tel est le dilemme. Du courage et de l'abnégation, il en a fallu pour être dans le carré d'as d'abord et accrocher la finale rêvée par la suite. Lors de l'exercice écoulé, l'ES Sétif défendait son titre de champion. La lutte avec l'USM Alger était sans merci. Au final, ce sont les Usmistes qui ont terminé champions succédant aux héritiers de Réda Matem au palmarès. Cependant, le fait de jouer sur plusieurs fronts a été fatal pour El-Hedi Belameiriet consorts.La programmation infernale établie par la Ligue de football professionnel a eu raison des ambitions de l'équipe du président Hassan Hammar soumise à un calendrier démentiel. En dépit de tous ces aléas et une saison clôturée sans aucune consécration, les «Noir et Blanc» ont tiré le bon ticket dans cette 50e C1 africaine. Plus le temps passait, plus ils se rapprochaient du but, plus les acteurs du football national se «remanifestaient». Quelques mois après le chantage, l'indulgence refait surface. L'Entente voit la LFP reporter ses matchs de Ligue 1 Mobilis. Comme si Mahfoud Kerbadj et ses collaborateurs voulaient se racheter d'une conduite et se réconcilier avec le team auquel ils avaient fait voir de toutes les couleurs au tout début de la campagne. Comme quoi... les temps changent du moment que l'intérêt est en jeu et si seulement c'était celui de la nation.Culpabilité ou hypocrisie'Hier, l'engagement de team algérien dans la LDC incarnait la phobie de l'échec et une potentielle nouvelle déculottée. Aujourd'hui, ce prestigieux sigle se présente comme le sauveur d'une réputation et chasseur de malédictions. Une bouffée d'oxygène pour une Algérie du football à la réputation entachée par les scandales et étouffée par l'enchaînement des déconvenues. Les plus hautes autorités de l'Etat se mettent à bercer les ambassadeurs du sport roi national. Un trône promis pour l'un des clubs les plus titrés du pays en passe de redonner des couleurs à l'image de la discipline aux yeux des autres nations du continent. Pour ce faire, même le Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa a été mis à la disposition du club en plus du bus des Verts pour se rendre au stade lors de la finale «retour» prévue le 1er novembre à Tchaker. Sans oublier l'engagement dévoué des responsables du football pour organiser de la meilleur manière qui soit l'opposition ultime dans le béni antre blidéen, théâtre de tous les exploits de la sélection nationale. Se mettre toutes les chances de son côté pour tenter de s'approprier l'éventuel coup d'éclat de la «Kehla w'bida» afin de s'inviter sur le poster et se vanter d'être un acteur du sacre. Dernièrement, au-delà de l'image étincelante que renvoit notre EN, l'Algérie a souvent rimé avec violence, mort d'Ebossé, corruption arbitrale et candidature récusée pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de 2019 ou 2021. Le moment serait opportun donc pour se replacer dans la hiérarchie africaine. Enclencher, peut-être, le déclic et amorcer la résurrection du foot «made in dz». Dans le «football circus» en Afrique, l'Algérie a perdu pas mal de terrain et n'a jamais été présentée comme un ténor en matière de trophées collectés. Néanmoins, elle en compte 4 au bout de 49 éditions, même si ça reste relativement loin des 13 titres suprêmes glanés par les Egyptiens du Ahly (8) et Zamalek (5). La bonne nouvelle' Quand les représentants algériens atteignent la finale, ils la gagnent toujours. Le MC Alger en 1996, cette même Entente en 1988 et la JS Kabylie en 1981 et 1991 pour ce qui était la dernière consécration majeure à cette échelle avant que la dénomination de la Coupe des clubs champions africains à l'actuelle appellation en 1996. Dans ces mêmes colonnes, on avait salué la décision de Hammar d'honorer la participation dans cette Ligue des Champions. Aujourd'hui, on pourra dire que si victoire il y aura au bout, qu'on soit d'accord, le mérite reviendra à l'Entente. À elle seule!M. T.



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