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Le P-dg d'ArcelorMittal-Algérie accuse Aïssa Menadi d'ingérence



Le P-dg d'ArcelorMittal-Algérie accuse Aïssa Menadi d'ingérence
Mohamed RahmaniL'instabilité, les perturbations cycliques, les conflits du travail ainsi que les différentes pannes à l'origine de la situation catastrophique du complexe sidérurgique d'El Hadjar ont amené le P-dg d'ArcelorMittal-Algérie à Annaba, Benbabbès Ahmed, d'accuser nommément dans une lettre, Aïssa Menadi ex-secrétaire général du syndicat d'entreprise, ex-député et actuellement secrétaire général de l'union locale de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) de Sidi Amar dont dépend organiquement ledit complexe. Le document adressé au patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, demande des explications sur la personne en question, tout en précisant que celle-ci n'a pas été élue à la tête de cette instance locale de l'Ugta, mais s'est arrogé des pouvoirs allant à l'encontre des statuts et du règlement intérieur de la centrale syndicale.Le P-dg citera l'exemple de la dissolution de certaines instances syndicales au sein du complexe et leur renouvellement sous son autorité et ce en contradiction avec l'article 14-90 relatif à l'exercice du droit syndical.La correspondance qui tient beaucoup plus de la plainte que de la demande d'éclaircissements sur le rôle dévolu à M. Menadi au niveau de l'union locale, dénonce l'ingérence de celui-ci dans les conflits du travail qui ont secoué dernièrement le complexe sidérurgique lui faisant subir d'importantes pertes au moment où l'usine traverse une période difficile sur le plan financier. Ces agissements compromettent sérieusement le pacte de stabilité signé entre la direction du complexe et le partenaire social et menacent le plan d'investissement qui doit être mis en place conclut la lettre.Aïssa Menadi qui est toujours à la tête de l'union locale de Sidi Amar, s'est abstenu de toute déclaration sur la lettre adressée par M. Benbabbès et continue à mener ses troupes comme si de rien n'était. Il faut dire que l'ex-secrétaire général compte encore un grand nombre d'ouvriers qui lui sont restés fidèles et lui obéissent en tout.Nous avions rapporté dans nos précédentes éditions que M. Menadi avait effectivement dissout la section syndicale au niveau du Laminoir rond à béton (LRB) pour la remplacer au pied levé par des hommes à lui sans passer par des élections. Le Laminoir était resté la seule unité à produire, mais avait été paralysé par une grève et une occupation des lieux du travail pour soi-disant demander le départ du directeur d'unité. L'on avait rapporté alors queM. Menadi serait aussi derrière la grève des ouvriers du port chargés du chargement et du déchargement des produits sidérurgiques, une situation qui avait manqué de mettre à genoux le complexe qui se trouvait ainsi sans ressources.Il faut dire aussi que certaines parties dont les intérêts ont été menacés, entreprises de sous-traitance, politiciens véreux, syndicalistes et opposants ont une part de responsabilité dans ce qui arrive. Chaque partie ayant ses propres objectifs et ses desseins : profits de la manne financière d'un milliard de dollars qui sera investie dans le complexe, déstabilisation du complexe pour étouffer l'économie de la région et de là provoquer des mouvements de foule qui feront tâche d'huile pour se propager à travers tout le pays ou encore contrôler et maîtriser le syndicat pour influer sur toute décision.Dans tout cela, les pouvoirs publics, frappés de léthargie, restent de marbre alors que le péril est en la demeure.M. R.


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