Le nord de la wilaya de Sétif isolé

A près les intempéries de décembre dernier, une bonne partie de la wilaya renoue, depuis hier matin, avec une autre importante vague de froid. Celle-ci est accompagnée des chutes de neige ornant les hauts plateaux sétifiens d'un beau manteau blanc. La poudreuse influe sur les températures oscillant entre 2 et 3°C pendant la journée et -6°C durant la nuit.Selon, le nouveau bulletin météorologique spécial (BMS), cette nouvelle vague de froid et de neige durera toute la semaine. Ne faisant pas que des mécontents, ces averses ont été bien accueillies par les agriculteurs qui voient ainsi, le spectre de la sécheresse s'éloigner. Soumis ces derniers temps à une forte pression, les gestionnaires des ressources hydriques se frottent, quant à eux, les mains. D'autant plus que le volume d'eau stocké par le barrage d'Aïn Zada, n'ayant pas dépassé ces derniers temps les 30%, va bénéficier d'un apport supplémentaire de plus de 7 millions de mètres cubes d'eau.Les précipitations ont, par ailleurs, bloqué la circulation aussi bien à l'intérieur du chef-lieu de wilaya qu'au niveau de nombreux tronçons routiers de la région. Une partie du nord de la wilaya est resté coupé du reste du monde.En ces lieux, 3 routes nationales, 2 chemins de wilaya et autant de chemins communaux ont été bloqués à divers endroits, notamment à Zairi sur la RN9 reliant El Ouricia à Aïn El Kebira, à Thenia sur la RN9 et au col de Takouka (1280 mètres d'altitude) entre Sétif et Bougaa, Bouandas, Guenzet, Beni Mohli et Beni Ouartilane. Pour dégager la route et pouvoir alimenter les zones du nord de la wilaya en gaz butane et denrées alimentaires, les engins des entreprises publiques et privées ont été réquisitionnés par la wilaya où une cellule de suivie a été installée. Pour éviter toute mauvaise surprise, les SDF installés dans divers coins du centre ville, auraient été mis au chaud.Il convient de préciser que sur les hauteurs de la région, en particulier le mont Meghriss culminant à près de 1800 m d'altitude et le col de Tikerkar (Babor), l'épaisseur de la poudreuse dépasse déjà 1,5 m, au grand bonheur des amis de la nature et des adeptes des sports d'hiver qui prennent d'assaut les hauts plateaux sétifiens où le froid a atteint des pics.