Le mouton prend du galon

Dans tous les cas, le département de Ferroukhi rassure quant à la bonne santé du cheptel grâce particulièrement à des dispositions spéciales.L'aïd El Adha approche à grands pas et le marché du mouton semble déjà en effervescence. Les maquignons et autres marchands de bétails aguichent les citoyens auxquels ils suggèrent de jouer la carte de la primeur, à quelques jours seulement de la fête du Sacrifice. En effet, les retardataires savent par expérience que toute procrastination se payera cash le jour J, en ce sens que plus les jours passent plus la bête gagnera du galon et aura du mal à échapper à la surenchère des prix. Cette dernière étant nourrie à la base par le jeu malsain de la spéculation qui s'empare désormais de toutes les catégories de marchandises et qui saignent à blanc les ménages, déjà éprouvés par une rentrée sociale qui grève fortement leurs budgets. A l'instar de l'année dernière, la tendance des prix des ovins est à la hausse. L'agneau s'affiche avec la somme de 40.000 DA et pour avoir la peau d'un animal aux proportions honorables l'on est appelé à débourser pas moins de 120.000 DA. Ils sont nombreux les acteurs de ce business, finalement juteux, qui se proclament revendeurs et jouent même du levier de la Toile pour écouler de bonne heure leurs stocks. «Kebch exceptionnel», «Moutons toutes catégories», «Moutons de Djelfa», tels sont les slogans marketing publiés sur un célèbre site de vente en ligne bien algérien à l'occasion de la fièvre acheteuse qui s'empare de nombreux concitoyens. Certes, la cherté qui frappe depuis quelques années le cheptel ovin est due à de nombreux facteurs, les éleveurs énumèrent notamment les conditions difficiles qu'ils traversent, particulièrement les contraintes liées à l'accès aux aliments de bétail. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M Sid Ahmed Ferroukhi, est conscient de l'urgence de la situation. Son département a dégagé un consensus avec les éleveurs en vue d'atténuer, voire de juguler l'impact de la crise, et ce en dégageant un consensus, lequel a été obtenu sur la base d'une démarche définie et un calendrier arrêté en collaboration avec les professionnels afin de mettre en place les mécanismes de sauvegarde des intérêts des éleveurs et garantir un fonctionnement économique et équitable de la filière. Parmi ces mesures prises dès ce mois d'août, on cite à titre non exhaustif la mise en place des mécanismes d'approvisionnement direct des éleveurs auprès des minoteries en aliment de bétail, la décentralisation du dispositif de soutien à l'effet d'améliorer son efficacité et réduire les délais de paiement des primes. Dans tous les cas, le département de Feroukhi rassure quant à la bonne santé du cheptel, grâce particulièrement à des dispositions spéciales puisque au plan sanitaire les services vétérinaires relevant des wilayas pourvoyeuses de cheptel, notamment les wilayas steppiques, délivrent des certificats de bonne santé devant accompagner les animaux lors de leurs déplacements, assure-t-on. On ajoute dans ce même contexte que la direction des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a mis en place un certain nombre de mesures, dont la fixation au préalable par arrêté de wilaya des différents lieux du rassemblement et de vente d'animaux, avec la mise en place d'un réseau d'information efficace et nécessaire pour mieux sensibiliser les citoyens.