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Le match de tous les dangers




Le match de tous les dangers
La violence dans les stades a encore de beaux jours devant elle en Algérie, comme l'attestent les incidents qui se sont produits dans différents stades du pays au lendemain de la tragique disparition d'Albert Ebossé, joueur décédé en août dernier, à l'issue de la rencontre JSK-USMA, lorsqu'«un objet contendant l'ai violement heurté au niveau de la tête», selon la version officielle.Ce week-end, des violences ont émaillé la fin de la rencontre CR Beni Thour-Boukadir (interrégions, groupe Ouest) à Ouargla. Des joueurs de l'équipe visiteuse s'en sont pris aux arbitres en fin de partie, obligeant le service d'ordre (des gendarmes) à intervenir pour calmer les esprits.Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de corps à corps entre les joueurs de Boukadir et les gendarmes, des images insoutenables en pleine? campagne de sensibilisation contre ce fléau qui ne veut pas s'arrêter parce qu'il n'est pas sérieusement combattu.Les mesures annoncées n'encouragent pas du tout à l'optimisme. Elles ne cadrent pas avec le danger que représente la violence dans les stades et ne s'inscrivent nullement dans une perspective de «combat» à même de venir à bout de ce fléau. Les réunions, séminaires, conférences, colloques, débats sont une pure perte de temps et un prolongement de la vie de la violence dans les stades. La réalité vient de nous le rappeler vendredi, avec les incidents de Ouargla.La violence dans les enceintes sportives n'arrête pas de ternir le sport algérien depuis deux décades au moins, malgré les multiples campagnes de sensibilisation, les résolutions et autres décisions «fortes» clamées au gré des manifestations de ce phénomène jamais anéanti. Le moment est peut-être venu de s'interroger sur le bienfondé des politiques et stratégies menées jusque-là et, pourquoi pas, préconiser d'autres solutions plus adaptées avec ce cancer. T ant que ce dernier sera traité superficiellement, comme c'est le cas, il continuera de se manifester, sporadiquement peut-être, mais ne disparaîtra pas.Les discours ne feront pas reculer la violence dans les stades. Seuls les actes concrets, adaptés à la situation, en viendront à bout.Les thérapies suivies depuis l'apparition de ce mal n'ont donné aucun résultat. La logique et le bon sens voudraient qu'il y ait autre chose, une autre approche, une autre stratégie puisées des enseignements que peuvent fournir les principaux et véritables acteurs sur le terrain. Malheureusement, ceux qui ont la haute main sur ce sujet ne semblent pas encore convaincus d'avoir échoué et d'être hors jeu, dans ce match de tous les dangers pour le football algérien.



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