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Le Maroc s'oppose aux prospections pétrolières de Repsol autour des îles Canaries



Le Maroc s'oppose aux prospections pétrolières de Repsol autour des îles Canaries
Autorisé en mars dernier par le gouvernement espagnol, le projet off-shore de Repsol est confronté à l'hostilité du Maroc, qui vient s'ajouter à celle d'une partie des habitants des îles Canaries, soutenus par Green Peace. Le royaume chérifien aurait fait savoir à Madrid que la zone délimitée pour ces prospections empiète sur son territoire. Ce litige rappelle que les frontières maritimes hispano-marocaines n'ont toujours pas été fixées.
Selon la presse marocaine, qui cite l'édition de vendredi dernier du journal ibérique Canarias 7, le Maroc a exprimé son opposition aux prospections pétrolières off-shore que la compagnie espagnole Repsol a été autorisée à mener dans une zone de 50 kilomètres autour des îles Canaries.
Le royaume chérifien aurait fait savoir à Madrid qu'il considérait la zone ainsi délimitée comme empiétant sur son territoire. Il arguerait de ce que le décompte des miles nautiques doit commencer à partir de la base de la plateforme continentale et non des côtes marocaines.
Pour rappel, les frontières maritimes entre l'Espagne et le Maroc n'ont toujours pas été définitivement fixées. Leur tracé est encore à l'étude au niveau d'une commission de l'ONU. Le journal électronique marocain Ya Bladi ne se prive pas de le rappeler, critiquant l'autorisation de prospection accordée à Repsol en mars dernier alors que cette question frontalière est loin d'être réglée.
Les prospections pétrolières autour de l'archipel ibérique doivent être menées par Repsol en partenariat avec les groupes australien Woodside (30%) et allemand RWE (20%). Selon Notre Planète.Info, elles concernent « 9 zones d'une superficie totale de 616 000 hectares à une distance entre 10 kms et 60 kms des côtes ». Le projet, précise le site écologiste hostile à ce projet, « inclut le forage d'au moins deux puits d'exploration de 3.500 mètres de profondeur environ, ce qui convertira cette initiative en l'un des projets d'exploration les plus risqués de l'histoire récente de la planète ».
Le Maroc n'est pas seul à s'opposer au projet off-shore de Reposol. Celui-ci est également confronté à l'hostilité du président des îles Canaries, Paulino Rivero, soutenu par l'organisation écologique Green Peace et, surtout, par une partie de la population qui craint qu'une dégradation de l'écosystème maritime n'entraîne une baisse de l'attractivité touristique de l'archipel.
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