Le marché couvert délaissé

Le marché couvert de Relizane se trouve dans un tel état de grand délabrement, notamment en termes d'hygiène, représentant ainsi un danger pour la santé tant pour ses occupants que pour les consommateurs, d'où l'urgence de sa réhabilitation.En effet, une virée sur les lieux nous a permis de constater une dégradation extrême, pas d'éclairage public, des fils électriques de raccordement illicites sont suspendus partout comme des toiles d'araignées, des ordures traînent dans les allées du marché ou sur des étals abandonnés. A ce sujet, et à défaut de trouver le responsable du marché, le délégué à la daïra de Relizane, qui se trouve être boucher dans ledit marché, nous indiquera avoir «déposé des pétitions 20 jours avant l'arrivée du mois de Ramadhan passé auprès de l'APC et de la daïra et à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse». Des commerçants se joindront à la discussion pour dénoncer en bloc l'insalubrité des lieux, l'absence d'eau et de toilettes. «Pour nettoyer, on va à la mosquée chercher de l'eau. Regardez le nombre d'étals sans électricité. Nous avons informé la Sonelgaz, en vain», lancera le délégué. Enchaînant que sur le plan sécurité, «les agents du gardiennage, c'est nous qui les payons. Je travaille dans une poubelle, les rats défilent normalement à longueur de journée et malgré tout cela, l'APC trouve le moyen de nous envoyer des agents de contrôle d'hygiène», dira Mohamed, un vendeur de légumes. «C'est insensé, ajoutera Kamel, c'est à la mairie de gérer l'hygiène du marché, elle ne le fait pas. Pourquoi pénalise-t-elle alors le commerçant ' Du moment que nous payons nos droits, nos revendications doivent être écoutées et satisfaites. On demande que des mesures d'hygiène soient appliquées, et si après cela les services de contrôle ont quelque chose à dire, nous acceptons d'être pénalisés», assurera le délégué de la daïra.