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Le manque de structures empêche des artistes en herbe d'éclore


Le manque de structures empêche des artistes en herbe d'éclore
Malik BoumatiCombien d'artistes, d'hommes et de femmes de culture de talents n'ont pas pu percer sur la scène culturelle et n'ont donc pas été découverts par le public ' Répondre à cette question relève de la gageure et d'aucuns croient que le manque d'infrastructures, ou le mauvais usage fait de celles existantes, figure parmi les raisons qui ont fait que des graines de stars n'ont pas abouti à l'éclosion. Il faut cependant relativiser ce manque d'infrastructures devant la démission totale de l'école devant la culture et les arts, mais il ne faut pas le négliger non plus, surtout quand on sait que les infrastructuresexistantes ne jouent pas toutes le rôle qui leur est assigné.Dommage pour des milliers de jeunes qui auraient pu faire rêver les Algériens par des ?uvres artistiques et culturelles de bonne qualité. Des jeunes des quatre coins du pays qui n'ont pas trouvé des lieux pour montrer leur talent dans la chanson, le théâtre, la peinture et autres disciplines artistiques et culturelles. À Tizi Ouzou, le manque d'infrastructures culturelles a été pendant longtemps un frein extraordinaire à l'activité culturelle, notamment lorsque la Maison de la culture Mouloud-Mammeri était la seule structure qui fonctionnait normalement. Depuis, les choses se sont améliorées avec la réhabilitation du Théâtre régional Kateb-Yacine, de la salle de cinéma Le Mondial et la réalisation du centre culturel d'Azazga. Mais cetteamélioration reste relative face aux besoins de la wilaya en matière d'infrastructures culturelles.Il faut signaler cependant que les pouvoirs publics ont les capacités de réduire ces lacunes, en revoyant le fonctionnement de la quarantaine de centres culturels et de maisons de jeunes de la wilaya. La gestion de certaines de ces structures n'est pas appréciée par des associations culturelles, dont lesanimateurs se disent incommodés par une gestion trop administrative d'enceintes censées incarner la création et la liberté. Les responsables de l'Etat devraient appeler les gestionnaires des maisons de jeunes et des centres culturels à ouvrir davantage leurs structures au profit du mouvement associatif d'où peuvent émerger des graines de stars que le désert culturel sévissant dans les villages cache bien malheureusement.Et l'espoir n'est pas perdu, parce qu'avec une meilleure gestion de cesstructures locales et la réception des projets d'infrastructures culturelles inscrits au profit de la wilaya de Tizi Ouzou, cet aspect de la vie culturelle connaîtra une amélioration palpable. En effet, la ville nouvelle de Oued Falli qui est encore un vaste chantier est appelée à accueillir plusieurs infrastructures culturelles, dont un conservatoire de musique, un institut de formation musicale, une école des beaux arts et une salle de spectacles de4 000 places. D'autres infrastructures non encore mises en projet sont aussiprogrammées par le nouveau plan quinquennal. C'est de bon augure pour la culture dans la wilaya de Tizi Ouzou en particulier et dans toute l'Algérie en général, puisque les infrastructures en projet sont en majorité dédiées à la formation. Un volet très négligé sur la scène culturelle au point où l'on ne fait plus de différence entre des amateurs et des professionnels. Donc, infrastructures et formation vont constituer de formidables opportunités pour les artistes en herbe pour se former et se produire pour se faire connaître du public et, pourquoi pas, devenir des stars dans les différentes disciplines culturelles et artistiques prises en charge de façon sérieuse. Reste à savoir quel usage sera fait de ces infrastructures et quelle relation auront-elles vraiment avec les artistes et les femmes et hommes de culture.M. B.


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