Le lycée de Boudjima toujours dans l'expectative

La situation induite par la ventilation des élèves du lycée de la commune de Boudjima, localité située à 25 km au nord de Tizi Ouzou, sur les deux collèges que compte la localité suite à l'impossibilité de recevoir les élèves dans cette infrastructure scolaire, est un véritable dilemme qui donne lieu à une situation d'attente aussi bien pour les parents que pour les élèves et leurs enseignants.Des membres de l'association des parents d'élèves avec qui nous nous sommes entretenus, n'ont pas caché leur colère, en particulier contre les enseignants qui refusent de collaborer pour gérer au mieux cette situation des plus invraisemblables. Nous avons ainsi appris que certains refusent de faire le déplacement d'un établissement à l'autre pour assumer les cours, pour des raisons qui «ne tiennent pas la route», attestent les parents.Ces derniers, avons-nous appris, se sont même rapprochés de l'APC pour exiger des responsables locaux l'affectation d'un véhicule avec chauffeur pour assurer leurs déplacements d'un établissement à l'autre, sachant que les deux collèges sont éloignés de deux kilomètres l'un de l'autre. Les responsables locaux ont bien évidemment refusé de satisfaire cette demande.«Il est invraisemblable que l'APC puisse répondre positivement à la demande des enseignants. Nous assurons le transport des élèves, une tâche qui incombe aux autorités locales, mais transporter les enseignants avec les moyens de l'APC, en leur affectant un véhicule et un chauffeur relève tout simplement du ludique», nous dira une source de l'Assemblée locale.Aussi, certains enseignants sont allés jusqu'à demander que les élèves du CEM de Yafadjène soient transférés vers le CEM Challal pour que le premier fasse office de lycée. Une autre demande qui ne peut être satisfaite.Lors de la réunion tenue la semaine dernière entre les différentes parties concernées par cette situation et le secrétaire général de la Direction de l'éducation, ce dernier avait fait part de sa volonté d'axer ses efforts pour soulager les uns et les autres, tout en invitant les présents à suggérer des solutions. Ainsi, il a été suggéré de renforcer le nombre d'enseignants pour soulager les différents protagonistes.En somme, c'est une sorte de bras de fer qui ne dit pas son nom qui s'est installé depuis au niveau de cette localité. Les parents, de leur côté, ne s'opposent pas à ce que leurs enfants suivent les cours dans les deux établissements.«Nous comprenons que la situation est exceptionnelle. Elle est contraignante certes, mais nos enfants sont bien pris en charge sur d'autres plans», nous dira un membre de l'association des parents d'élèves qui ajoute que le CEM Challal n'étant pas doté d'un réfectoire, c'est celui du collège de Yafadjène qui prend en charge la restauration des élèves pour qui les repas sont acheminés quotidiennement et à temps.Les efforts consentis quotidiennement pour assurer un déroulement des cours dans des conditions plus au moins normales, sont louables. La situation qui devra connaître son dénouement au début de la prochaine rentrée scolaire avec la réception du nouveau lycée implanté à proximité du désormais ex-lycée, a été induite par les dégradations qu'a subies l'établissement construit en préfabriqué.Réalisée à la hâte pour parer à l'urgence durant les années 1990, la structure n'a pas résisté aux aléas du temps. La descente aux enfers s'est aggravée durant la tempête de neige de février 2012 quand une partie du lycée s'est effondrée.Pis, comme pour lui donner le coup de grâce, un incendie s'est déclaré au niveau de la cuisine et du réfectoire trois jours seulement après la rentrée de la présente année scolaire. Il ne subsiste aujourd'hui du lycée que le bloc administratif et la bibliothèque. Pour rappel, il y a quelques jours, les enseignants ont adressé un courrier à toutes les parties concernées pour dénoncer une situation préjudiciable à l'exercice de leur profession.«La mixture de lycéens et de collégiens dans le même établissement engendre des conséquences négatives sur leur comportement et leur cursus scolaire, en raison notamment de l'écart des âges», ont-ils écrit.