Le gnaoui, le gruge et le flamenco

L'Institut français établi à Constantine a été encore une fois à l'origine d'une merveilleuse soirée offerte à un public choisi au niveau de la salle de spectacles du Novotel.Une soirée musicale qui a ébloui les invités qui ne manqueront pas de s'éclater devant les artistes venus de Annaba et d'Espagne. Le directeur de l'Institut français, Jean-François Albat, prononcera une allocution en la circonstance pour présenter les artistes. Nadir Laghrib, de Annaba, un jeune doué qui fera danser les spectateurs et le groupe espagnol Amalgama Compania Flamenca, qui gâtera le public par une présentation fabuleuse. L'auteur-compositeur, Nadir Leghrib, a su capter l'intérêt des invités en interprétant un genre musical unique, un mélange entre le gnaoui traditionnel et le grunge, un genre musical dérivé du rock. Deux genres musicaux franchement incomparables dans le style mais que le chanteur a su marier en croisant les notes rythmiques pour donner une nouvelle disposition à l'interprétation musicale. Ce métissage a d'ailleurs charmé le public qui en réclamait plus, notamment certaines chansons comme Aâmi Mokrane. L'artiste plutôt timide a su surpasser sa propre volonté pour résumer tous les problèmes sociaux vécus par la société. Le groupe espagnol doit quant à lui se vanter d'avoir dévoilé toutes les merveilles du flamenco. Avec une diva qui dansait au rythme d'une musique authentique. Le groupe crée des spectacles de flamenco traditionnel qu'il partage avec le public depuis trois ans. Après Alger et Tizi Ouzou, cette compagnie s'est produite mardi soir à Constantine toujours dans le programme du réseau de l'IF. Le nouveau spectacle est présenté sous le thème de Tablao. Le trio composé, notamment d'une danseuse d'origine algérienne, Samara et d'un guitariste iranien s'est imposé comme un groupe émergeant en quête du sensationnel les deux sont accompagnés par un chanteur à la voix extraordinaire à donner la chair de poule, Alejandro Villaescusa. Devant cette présentation mémorable, le public en a bien eu pour son compte. Dans ce voyage musical on a eu à découvrir le vrai sens de l'Andalousie, cadencé par les pas de danse d'une silhouette bien adaptée. Samara, cette talentueuse danseuse avait le flamenco dans le sang. Elle a émerveillé le public, par ses gestes gracieux, ses mouvements précis et sa beauté angélique. Dans ses pas elle ne tentera aucune fusion entre le style algérien et espagnol, mais gardera intacte une danse mondialement réputée pour en faire son propre tableau. Le public est resté sur sa fin.