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Le football ' Quand on aime, on ne compte pas... les autres



Le football ' Quand on aime, on ne compte pas... les autres
Au cours de la soirée de lundi dernier, le téléspectateur a eu le choix entre des émissions sportives diffusées par deux chaînes de télévisions privées. Il faut reconnaître à celles-ci le mérite de ne pas faire dans l'obligation de réserve pour ne pas dire la langue de bois à laquelle les chaînes publiques ont habitué les téléspectateurs même si les journalistes de celles-ci s'évertuent, et pour cause la nécessité de se mettre au diapason et surtout éviter de se mettre de manière définitive hors-jeu dans un secteur où l'audience, sinon l'adhésion du publics, demeurent les critères essentiels d'harponnage et surtout de fixation du téléspectateur dont il n'est nul besoin de souligner alors la capacité et surtout la liberté de zapper à n'importe quel moment.Dans l'une ou l'autre de ces deux émissions, une intervention de longue durée de Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel sur l'une et de Moh Cherif Hannachi sur l'autre ont retenu notre attention. Si le président de la LFP ne s'est à aucun moment dérobé dans ses réponses ou encore moins défaussé sur un ou des absents, il ne nous en a pas moins laissé la nette impression qu'en le responsable sommeille un ancien président de club, mais surtout un fidèle supporter. A Mahfoud Kerbadj, il faut par voie de conséquence concéder le fait que par ses propos il traduit parfaitement l'état de décrépitude dans lequel baigne la discipline et laisse même entendre de manière subliminale que sa dérive a encore de la marge. Une manière comme une autre pour dire que toutes les mesures prises jusque-là pour donner une assise ont été aussi efficace que le serait un cautère sur une jambe de bois. A ce stade de la réaction ou sinon de la réflexion, c'est littéralement le supporter sinon mieux encore le puriste d'un football ayant vécu qui parle et là, à juste titre d'ailleurs, est clairement perceptible son désarroi devant un effondrement irréversible du sport roi.Un désarroi qui lui fait expliquer les nombreux dysfonctionnements du football national comme l'explique la rue, c'est-à-dire teintée d'une passion qui fausse toute analyse lucide là où cela est impératif. A la décharge du premier responsable du football professionnel autant dire que le défi est lancé à n'importe quel acteur frayant dans le giron de la discipline de réagir autrement et qu'il est évidemment trop facile de gloser sur les voies et moyens de sortir de la grave crise qui stigmatise la discipline que de contribuer, autrement que par la critique stérile, les écrits enflammés, les cabales et les coups de couteaux dans le dos, à en corriger la trajectoire et peu importe le temps qu'il faudra mettre pour y parvenir.Autre intervenant Moh Cherif Hannachi, celui-ci pris à vif, c'est-à-dire au sortir d'une formidable et ponctuelle pression vécue tout au long de la rencontre que son équipe disputait face à l'USMH, mais également d'une période de tension qui n'en finit plus et au sujet de laquelle il faudrait surtout s'interroger sur les capacités hors normes du président de la JSK de pouvoir faire face sans «péter» les plombs.Mais question de plombs, justement, autant dire qu'il y a en au moins un qui a sauté et nous en donnons pour preuve son intention de rester à la tête de l'association malgré l'engagement pris de passer la main en fin de saison. Mais bien entendu, en Algérie et dans tous les domaines les promesses n'ont toujours engagées que ceux qui y croient. Toutefois, qu'il parte ou qu'il reste l'avenir le dira dans la mesure où Hannachi joue carrément à la roulette russe cette énième partie, laquelle faut-il néanmoins le préciser ne ressemble pas à toutes celles qui sont passées et qui ont consisté à aider le président à sauver sa peau parce qu'entre-temps son équipe terminait en beauté sa saison, ce qui n'est pas le cas cette année où elle n'échappe à la relégation que d'un poil.Si Hannachi a des opposants, il semble également disposer d'une sorte de légion qui lui est très proche et pourrait-il en être autrement quand lui-même l'affirme dans son intervention à l'issue de la rencontre en déclarant en substance que grâce à lui nombreux sont aujourd'hui ceux qui lui doivent leur situation. «J'ai donné des camions, des voitures, des appartements, des terrains à tous ceux qui m'ont accompagné dans ma mission», comme il dit donner des salaires et primes (sic) «aux autres».Difficile pour tout esprit cartésien de pouvoir suivre les tenants et aboutissants d'une compétition digne de la cour des miracles où ils ne manquent que le cracheur de feu, le Samson de foire, la femme à barbe pour la rendre moins attrayante.Mais comme dirait l'autre «Demain (la saison prochaine) sera un autre jour (enfer)».A. L.


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