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Le Doyen repousse la mort



Le Doyen repousse la mort
Abracadabrant que le double visage affiché par le doyen des clubs algériens, le MC Alger, cette saison qui tire à sa fin sur fond d'un sprint endiablé pour les 16 clubs de Ligue 1. Tous les clubs, à une mince exception l'ES Sétif, s'activent, la peur au ventre, à l'ultime coup de rein de survie des flammes qui « montent » de la 16e à la 14e place quand on scrute le tableau avec un NAHD dernier de la classe mais seulement à... neuf points du dauphin et onze du leader alors que douze unités sont encore en jeu. Biscornu, voire extravagant, à dérouter entraîneurs, analystes et même footballogues. Un championnat indigeste où tout le monde a le même niveau, dérisoire, bien sûr, comparativement à la masse salariale. La meilleure preuve est aux couleurs des ex-grandes cylindrées (MCA, JSK, USMA) qui souffrent pour se perpetuer alors que le MOB et le RC Arbaâ sont en finale de la Coupe d'Algérie. Les Béjaouis ont même « squatté » le poste de leader vingt-quatre journées durant avec un budget cinq fois inférieur à celui des équipes dites « riches ». En attendant l'épilogue, il serait « aveugle » de ne pas relever la métamorphose aux tons d'orgueil, une sorte « d'instinct de survie » du club de « 94 ans », le MC Alger, qui, d'un coma profond, a, depuis la phase retour, puisé dans l'énergie du désespoir pour se débrancher de sa perfusion sur son lit d'agonisant. Miracle ' Magie ' Bénédiction de Sidi Abderrahmane ou simple prise de conscience ' Il serait ingrat et malhonnête de zapper le travail du duo Artur Jorge - Valdo et la présence rassurante de l'autre « couple » Raïssi - Zenir. Le staff technique a corrigé le schéma « plombé » de Charef alors que la barre administrative avait sensibilisé le groupe lui inculquant la rage de vaincre dès le premier match retour contre El Eulma provoquant le réel déclic et le bon appétit de tous les joueurs qui ont réalisé l'époustouflante accélération. Sur onze matches, le MC Alger a récolté sept victoires, deux nuls et deux défaites, soit 23 points (plus que le double en 15 rounds de l'aller). Le Doyen affiche des statistiques éblouissantes, presque surréalistes d'un club qui avait montré le pire trois mois auparavant. Le Mouloudia est leader de la phase retour avec 23 points distançant de 5 longueurs l'ES Sétif. C'est dire que, finalement, avec le même effectif bien dosé et boosté, les résultats positifs suivent automatiquement. Une affaire d'automatismes retrouvés, avoue Zenir en fronçant les sourcils. « Le plus dur reste à faire après le match nul contre le voisin usmiste et le réveil brutal des mal classés. Il ne faut pas baisser la garde, il nous faut encore faire le plein à Bologhine et cravacher dur à Constantine et à l'Arbaâ. » Un constat logique qui attend une équipe qui s'était égarée les premiers quinze kilomètres du tracé d'un championnat irréaliste. Le Doyen ne veut ni plier ni casser. La balle est toujours chez ses joueurs. On pourra alors titrer « Résurrection à la mouloudéenne ». Mais cela ne se réalise qu'une fois. Amen, soupireront les fans qui fuient le huis clos pour la colline de « Madame l'Afrique ».





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