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Le devoir de solidarité


Le devoir de solidarité
Les Algériens partagent avec leurs frères africains la souffrance du colonialisme que beaucoup de pays ont subi durant des siècles.En moins d'une année, l'Algérie a été le théâtre de deux graves accidents qui ont provoqué la mort à plusieurs migrants subsahariens. Entre l'accident de circulation qui s'est produit dans les environs de Ghardaïa et cet incendie qui s'est déclaré à Ouargla, ce ne sont pas moins de 27 ressortissants africains qui ont trouvé une mort violente en Algérie. Dans les deux cas, il s'agit certes de malheureux accidents, comme ils pouvaient se produire n'importe où dans le monde. Mais, si la responsabilité de l'Etat n'est pas directement engagée dans ces deux drames qui ont endeuillé plusieurs familles africaines, essentiellement nigériennes, il reste que ces sinistres sont censés nous interpeller sur le rôle et le devoir de solidarité de l'Algérie dans la tragédie qui a cours en Afrique subsaharienne et au-delà.Il faut dire que l'Algérie a une profondeur africaine de par la géographie, mais également à travers son histoire. Les Algériens partagent avec les autres Africains la souffrance du colonialisme que beaucoup de pays ont subi durant des siècles. Cette colonisation qui a noué les destins de tous les peuples d'Afrique a également façonné l'africanité de l'Algérie. Celle-ci s'est brillamment exprimée durant les belles années de la décolonisation du continent.La solidarité de l'Algérie avec les peuples africains et son leadership reconnu lui recommandent de déployer une véritable politique de prise en charge des réfugiés politiques et climatiques qui viennent trouver secours en Algérie. En d'autres termes, il faut cesser de faire dans le bricolage en laissant les maires improviser des refuges pour migrants, sans tenir compte des aspects liés à la sécurité et l'hygiène des lieux. En fait, dans le cas de Ouargla, le nombre important de décès suppose que ces migrants vivaient dans une grande promiscuité, ce qui ne grandit pas l'image de l'Algérie et amène à se poser de sérieuses questions sur la prise en charge effective de cette catégorie de personnes, dont le moins que l'on puisse dire, est qu'elle est fragilisée par les vicissitudes de la vie.L'Algérie qui entretient certainement d'excellentes relations avec leurs pays d'origine, Niger et autres, est en réalité, tenue, de par sa position de seconde puissance africaine, à apporter son soutien et son réconfort à ces citoyens que les conditions de vie difficiles ont poussé à la migration. La prise en charge qui s'impose, de fait, et devient un impératif de l'heure, ne doit pas se suffire d'actions ponctuelles et d'improvisation citoyenne, fussent-elles de la part du Croissant-Rouge algérien qui montre, dans cette affaire, une propension à la légèreté dans la gestion de la chose humanitaire. La prise en charge doit donc répondre à un véritable cahier des charges où la dignité et la sécurité des migrants sont une priorité pour le gouvernement algérien. Il y va du sacro-saint principe de solidarité africaine que l'Etat algérien défend avec beaucoup de passion dans le concert des nations.


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