Algérie - Gestion, récupération et recyclage des déchets

Le CET de Benbadis fermé pour plusieurs mois: Comment gérer plus de 1.000 tonnes de déchets par jour ?





Les pouvoirs publics se trouvent confrontés à un véritable dilemme, surtout que le centre fermé recevait les déchets de six communes de la wilaya.

Après les heurts qui ont émaillé le centre d’enfouissement technique de Bougharb, dans la commune de Ben Badis et dont les dégâts occasionnés ont été estimés à plus de trente cinq milliards de centimes, d’où un arrêt de toute activité, la question ou plutôt les appréhensions nées de cette situation interpellent au plus haut point les pouvoirs publics, quant à la gestion de tous ces déchets.

En effet, le CET de Benbadis est supposé accueillir les déchets de pas moins de six communes (Constantine, El Khroub-avec Ali Mendjeli-, Aïn Smara, Aïn Abid, Ben Badis et Ouled Rahmoun) soit plus de 1.000 tonnes jour, un volume qui fait craindre le pire, si des mesures ne sont pas prises avec toute la considération et le sérieux voulus.

Il est à noter qu’il n’est pas question uniquement de déverser ces déchets, mais surtout de les traiter, car, comme rapporté dans nos précédentes éditions, le traitement faisait défaut du fait que le centre ne disposait pas d’équipements adéquats pour le traitement des déchets.

Cela a généré des conséquences fâcheuses et pour les populations avoisinantes et pour l’environnement, notamment avec le Lixiviat (jus d’ordures) qui menace gravement la nappe phréatique.

Nous avons en mémoire la visite express des représentants du ministère de l’Environnement qui, selon quelques indiscrétions, ont manifesté une grande colère à l’encontre des responsables locaux, à cause, justement d’une gestion du centre, plus que compromettante.

Des mesures ont été prises dans l’urgence, à savoir la mise en place d’équipement pour le traitement des déchets et la réalisation d’un second casier. L’urgence était de mise et l’on s’attendait à ce qu’il y ait une mobilisation tous azimut des responsables, mais rien n’y fut. C’est le statut quo que nous avons remarqué lors de notre visite, la semaine passée.

Des palliatifs aléatoires

En effet, le centre est livré à lui-même, déserté par ses occupants du fait qu’un transfert a été décidé par les autorités pour réutiliser à nouveau l’ancienne décharge publique. Un palliatif, quelque peu aléatoire, car l’ancienne décharge n’a ni les équipements nécessaires, encore moins la capacité d’accueillir de tels volumes de déchets.

Questionné à ce sujet, le directeur général des centres d’enfouissement techniques, Mourad Labani, nous déclare: «Effectivement, nous ne pouvons faire autrement, c’est-à-dire, utiliser l’ancienne décharge avec tous les aléas que cela engendre, ceci en raison de la complexité des procédures administratives, liées surtout au volet des assurances.

C’est une étape déterminante pour la suite des opérations. J’ajoute que la réalisation d’un second casier fait l’objet de l’établissement d’une consultation, on s’y attelle, toutefois, la finalisation durera pratiquement six mois».

Caducité, obsolescence ou carrément indifférence des pouvoirs publics qui semblent ignorer que la gestion des déchets ménagers obéit à des critères scientifiques, plus encore, à des anticipations en cas de pannes.

Il a suffit qu’un centre, bien que trois centres ont été prévus (un à Zighoud Youcef, un à Ibn Ziad), sauf que ces derniers ne sont pas prêts de voir le jour, tombe en panne pour que toute une population soit menacée gravement.

En effet, les conséquences d’une telle situation se font crûment ressentir par les citoyens au regard des ordures qui jonchent les chaussées, ceci à la veille d’une manifestation internationale qui s’apprête à accueillir des étrangers, toute honte bue, dans une saleté indescriptible.

Constantine est sale, repoussante et sent mauvais. Les chantiers ouverts ces derniers jours dans une grande anarchie ajoutent davantage d’incommodités aux citoyens, à la veille (encore une fois) d’une rentrée sociale, plus qu’imprécise. Les poussières et autres nuisances enveniment un climat, déjà délétère au grand dam du citoyen qui ne fait qu’accuser le coup.

N. Benouar
en 2014, on en est encore à polémiquer de comment traiter les dechets des centres d'enfouissement? Il est temps que la population se prenne elle même en charge, en triant elle même ses dechets. A quand ce reveil salutaire? il faudra attendre que ce soit généralisé dans tous les pays du tiers-monde, sachant que notre pays est quasimment l'un des pays les plus sales au monde!
Abdelkarim Rahal
03/09/2014 - 211879

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