Le bras de fer persiste

Le conflit porte sur la domiciliation d'un projet pour la réalisation de bâtiments le long du boulevard qui rattache la résidence universitaire à l'université Akli Mohand Oulhadj.Un bras de fer oppose les habitants du quartier Hai Ethaoura à Bouira à l'agence foncière de wilaya. Le conflit porte sur la domiciliation d'un projet pour la réalisation de bâtiments le long du boulevard qui rattache la résidence universitaire à l'université Akli Mohand Oulhadj. A entendre les deux parties, il est difficile de dire qui a tort et qui a raison; les deux argumentaires se valent mais devant pareille situation la balance penche du côté de l'intérêt du citoyen.Pour le promoteur public, la réalisation permettra d'amortir une grosse dépense consentie lors du déplacement de la ligne haute tension qui traversait les lieux. Pour le directeur, le projet vise à meubler l'espace qui reste à très haute valeur. Sous les bâtisses, il est prévu des locaux commerciaux qui participeront à la création de la richesse. Pour les habitants et d'après le président de leur association, le projet défigurera les lieux qui se prêtent plus à des espaces verts, des aires de jeu pour enfants, une aire de stationnement pour la mosquée du quartier, lequel lieu de culte, attire de plus en plus de fidèles. Forte de ces arguments, l'association avait saisi par écrit le Premier ministre qui, dans une correspondance, invitait les concernés à prendre attache avec l'administration locale. Depuis le mois de mars dernier et à ce jour, l'administration se mure dans un silence que les contestataires considèrent comme un gain de temps. Pour M. Lamri Bouziani, le président de l'association, la situation ne peut plus durer.«L'administration qui nous a déjà reçus n'a toujours pas statué sur le cas. Nous tenons par le biais de votre journal à déclarer que nous refusons catégoriquement la réalisation de ces bâtiments qui porteront un préjudice immense à notre cité qui ne dispose d'aucun espace récréatif, d'une aire de repos aux retraités.Nous voulons une décision ferme et officielle d'annulation du projet», martèle le président. La présence des matériaux de construction déposés sur place au début du conflit fait douter les habitants du quartier.«Jusqu'à maintenant nous avons privilégié le dialogue, nous avons écrit à toutes les autorités pour les inviter à prendre cette décision. Le maintien du projet est une décision que nous n'accepterons jamais», dira le président de l'association. Précisons que le quartier a bénéficié d'un vaste projet de réhabilitation des voies, de l'éclairage, mais il doit aussi bénéficier d'une aire de repos et d'espaces verts.Les lieux sont adaptés et un espace vert donnera plus de gaieté au boulevard qui est emprunté par des milliers d'usagers quotidiennement. Bouira souffre énormément d'un manque de lieux de repos. En attendant la réponse à la requête envoyée au premier responsable de la wilaya, l'association continue à mobiliser ses troupes pour s'opposer à ce projet et à cette invasion du béton.