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La wilaya ouverte sur tous les dérapages


La wilaya ouverte sur tous les dérapages
Ces mouvements de plus en plus fréquents sont le signe d'un malaise profond.Le pire est à craindre à Souk-Ahras où la fréquence des mouvements de contestations contre les perturbations dans l'alimentation en eau potable, la défectuosité des routes à tous les niveaux et les pannes d'électricité exacerbent les citoyens et risquent de mener vers un ras-le-bol général. Au moins une vingtaine de regroupements et des dizaines de doléances adressées aux responsables ont été enregistrés le mois en cours.A Mechroha, les habitants des mechtas enclavées ont barré la route, le 17 octobre à un cortège officiel, pour réclamer l'eau, les routes et un réseau électrique fiable. Au lieu de fêter la journée, la rencontre s'est transformée en débat avec la population locale. «Nous sommes oubliés par les pouvoirs publics», a tonné l'un des contestataires.L'eau manque au centre-ville, à Sedrata, à Zouabi, à M'daourouch, à Safel-EL-Ouidène et dans plusieurs autres localités où la gestion de cette ressource laisse à désirer. A la cité des 400 Logements (route de Zaârouria), l'eau n' a pas coulé depuis plus de six jours. «Nous avons déjà bloqué la route, il y a de cela deux semaines. S'agit-il là d'une invitation à la récidive '» s'est demandé un père de famille irrité par les pannes intempestives. Un habitant de cette cité, employé à l'ADE (algérienne des eaux) est lui-même chargé de la gestion du rationnement, a-t-on appris auprès des citoyens contestataires.A la cité Bel-Air, les habitants des immeubles réalisés dans le cadre du LSP attendent vainement depuis le mois d'avril un raccordement fiable au réseau électrique. «J'ai une mère âgée qui y habite et croyez moi c'est le calvaire pour l'ensemble des habitants. Que dire d'une octogénaire qui peine à marcher même quand toutes les voies sont éclairées '», a déclaré un citoyen. L'épisode du CEM Behidji Mansour, laissé 18 jours sans électricité est une illustration de plus pour le phénomène. Les transporteurs de la desserte cité Chaâbani ? centre-ville, ont récemment bloqué la route en signe de protestation contre a défectuosité de la route qui, faut-il le souligner, est indigne d'un chef-lieu.Le représentant des protestataires n'y est pas allé, ce jour-là, du dos de la cuillère, pour décrire ainsi la situation : «Nous nous demandons où va l'argent du contribuable pour offrir aux citoyens de telles toutes' La réponse nous l'avons: les responsables-nos élus inclus- ne conduisent leurs véhicules pour appréhender les affaissements et les ralentisseurs mal conçus».Des mouvements similaires ont eu lieu en moins de vingt jours et c'est là un indice révélateur d'un malaise certain que l'on tente crânement de coller au «mauvais citoyen». La politique de l'autruche est encore de mise et le travail de coordination entre structures d'une même wilaya ne fait plus d'émules chez une autorité qui excelle dans les remerciements et les envolées lyriques.




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