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La troupe musicale "Ruta Pùrpura" enchante le public oranais




La troupe musicale
Ramy Maalouf, flûtiste, et sa troupe "Ruta Pùrpura" (Route pourpre) ont entraîné, dans la soirée du vendredi, le public oranais dans un voyage autour de la Méditerranée, l'invitant à effectuer, en cette nuit de Ramadhan, des escales musicales sur la route des anciens marchands phéniciens.Du Liban à la Syrie, de l'Espagne à la Turquie, en passant par l'Algérie et le Maroc, c'est à bord d'un mythique bateau que le public oranais a pris place pour découvrir la route phénicienne en musique. Le bateau est allé de port en port, chantant des identités multiples, mais toutes convergeant dans un seul réceptacle : la Méditerranée.Virtuose de la flûte traversière, Ramy Maalouf, accompagné de musiciens algériens de talent, a livré ses impressions, parlé de ses racines et raconté ses voyages, faisant siennes toutes les nationalités.Au Liban, en Turquie, en Egypte, en Algérie et au Maroc, la flûte se fait "Ney" avec ses mélodies entraînantes et envoûtantes. En Espagne, la flûte devient violon, piano, guitare ou chant d'oiseau, à travers des mélodies tristes et joyeuses à la fois dont seuls les gens du sud ont le secret.Et l'antique bateau phénicien vogue sur une eau moderne sur des fonds de jazz et de funk et d'autres influences, ainsi que quelques vagues classiques, notamment un clin d'oeil au "Lac des Cygnes" de Tchaïkovski, subtil mais reconnaissable par les mélomanes avertis.En écoutant et appréciant les morceaux offerts au public, ce dernier se rend compte de tout le travail et toute la recherche accomplis.Connaisseur et mélomane, le public est vite entré dans le bain, acceptant le voyage offert, car tout de suite conquis par cette mosaïque méditerrano-phénicienne, voire celtique dans quelques-unes des escales. Ce qui a eu pour effet de créer une ambiance toute particulière dans la magnifique salle de théâtre oranaise.Maîtrisant plusieurs genres, Ramy Maalouf, en véritable capitaine du bateau phénicien, a navigué en connaisseur sur la "route pourpre". Les musiciens se sont donnés à coeur joie et le public également.Chemin faisant, Maalouf et sa troupe ont revisité, en version jazz, plusieurs œuvres espagnole, algérienne, turque, syrienne et marocaine dont l'œuvre turque "I love you", l'Espagnole "chant d'oiseau" et "Spain", la syrienne "bint chalabia" de Faïrouz et la célèbre œuvre algérienne "bahr tofane".L'un des moments phares du spectacle fut sans doute l'arrivée du musicien algérien Yacine Kheddaoui, qui a pris au vol le bateau phénicien. Jouant du bouzouki grec, très proche du baglama turc, Kheddaoui a accompagné les autres "marins" du bateau dans plusieurs escales, notamment le dernier morceau, le "souk wahran", une composition de Ramy Maalouf, datée de 2010."Souk Wahran" est une immersion musicale dans l'espace oranais, une promenade à travers laquelle le virtuose Maalouf livre ses sensations par des phrases musicales différentes et d'influences multiples, mais naviguant dans la même eau méditerranéenne. Orientale, turque ou espagnole, la flûte traversière devient alors "Ney" dans des mélodies arabo-musulmanes, allant jusqu'à conquérir des espaces espagnoles pas très étrangers du public oranais.Entièrement conquis par ce cocktail à prédominance phénicienne, le public a réservé une véritable standing-ovation à la troupe "Ruta Pùrpura" et au jeune virtuose Ramy Maalouf, qui a réussi à gommer les frontières, se réclamant phénicien et, surtout, méditerranéen.



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