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La sécurité aux frontières, thème absent de la campagne



La sécurité aux frontières, thème absent de la campagne
L'aspect sécuritaire et la situation aux frontières sont des thèmes souvent négligés dans les discours prononcés dans le cadre de la campagne électorale des candidats à l'élection présidentielle du 17 avril 2014.Peu de localités frontalières ont été visitées par les candidats qui, pour la plupart, n'ont à aucun moment évoqué, dans leurs meetings, la situation sécuritaire ou la lutte antiterroriste. Certains de ces candidats n'ont prononcé aucun mot à ce sujet pourtant d'importance vitale pour le pays, notamment avec les tentatives insistantes d'ex-dirigeants du FIS-dissous de retourner sur la scène politique. L'ex-numéro 2 de ce parti dissous, Ali Benhadj, a même proféré des menaces si l'ex-FIS n'est pas autorisé à retourner sur la scène politique.Il est vrai que Abdelmalek Sellal, directeur de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika, lui, a évoqué l'aspect sécuritaire dans un meeting animé dans la wilaya de Tamanrasset, où il a cherché à rassurer la population de cette ville inquiète de l'activisme islamiste de l'autre côté de la frontière malienne. «Soyez tranquilles, l'Algérie est en sécurité. Nous avons une armée fortes, avait affirmé Abdelmalek Sellal, mais l'aspect sécuritaire n'a pas été souvent évoqué malgré les menaces contre l'Algérie.Certains candidats ont carrément évité ou «oublié» d'évoquer l'aspect sécuritaire et la question du terrorisme.Le candidat Ali Benflis qui, pour des raisons électoralistes, soutient la «réhabilitation» de l'ex-FIS, évite de «fâcher» son allié conjoncturel, Ali Belhadj en l'occurrence.Exemple de ce décalage quant à la prise de conscience du danger représenté par le terrorisme : l'organisation d'un seul meeting à Bordj Badji Mokhtar, localité frontalière avec le nord du Mali où les organisations terroristes, dont Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) sévissent toujours, menaçant la sécurité de nos frontières.Bordj Badji Mokhtar, une localité pourtant très importante, n'a, jusque-là, été concernée que par un seul meeting dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Il a été tenu, hier, à la salle du centre culturel de la ville par Belkacem Mellah, ancien secrétaire d'Etat délégué auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, dans le cadre de la campagne électorale en faveur du candidat Abdelaziz Bouteflika.La veille de la tenue de ce meeting, les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) ont découvert un lot d'armes et de munitions de guerre enfouies sous le sable, près de Bordj Badji Mokhtar.Cette découverte, qui n'est pas la première du genre dans cette localité, a permis «la récupération de cinq fusils automatiques de type Kalachnikov, trois fusils-mitrailleurs (FM), un canon de mitrailleuse lourde calibre 12,7 mm et 1005 cartouches de différents calibres», a annoncé, hier, le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.Cette saisie démontre la gravité du danger qui menace la sécurité des frontières, sans que des candidats à l'élection du 17 avril 2014 n'estiment nécessaire de s'attarder sur ce sujet ou même de l'évoquer.


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