LA RN 44 demeure la plus mortelle

La RN 44 est la route la plus mortelle d'El Tarf et le restera tant que ne sera pas mis en service le tronçon d'autoroute d'El Tarf, dont les travaux sont à l'arrêt depuis 3 ans. Lundi, dans un point de presse du groupement de la Gendarmerie nationale, l'adjoint du commandant explique le chiffre de 124 décès constatés rien qu'en 2014 par l'importance de cet axe névralgique pour l'économie locale, particulièrement pendant les vacances où on enregistre le plus grand nombre d'accidents de la circulation.«Les autres axes routiers nationaux se vident durant cette période dans les voies en directions des plages et de la Tunisie». Toutefois, nuance le responsable de la circulation routière, le nombre a baissé de 4 personnes par rapport à 2013. Une baisse aussi dans la criminalité en 2014, de l'ordre de 11%, ce qui n'est pas négligeable, mais curieusement, il y a eu plus de personnes écrouées et moins d'interpellés remis en liberté, probablement à cause du recours abusif à cette détention préventive que déplore le ministre de la justice, sans toutefois pouvoir y remédier tant les habitudes ont la peau dure.Pas de bilan cependant sur les interventions contre les émeutes qui sont le baromètre social le plus convaincant sur les conditions de vie des populations. Pas d'informations non plus sur les enquêtes ouvertes dans les affaires de corruption, qui touchent des responsables locaux et des administrations.Motif : ce sont les prérogatives des procureurs concernés et ces derniers renvoient systématiquement sur la cellule de communication du Procureur Général à Annaba, autrement dit une voie de garage. «Il n'y a pas eu une seule agression durant la saison estivale», a déclaré l'adjoint du commandant du groupement.Un résultat qu'il faut nuancer, parce qu'il ne concerne que les routes et les plages, et que l'on doit en grande partie au numéro vert 1055, dont les appels ont franchi le cap des 10.700 en 2014. Il était de 8778 en 2013.