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La récréation est terminée


La récréation est terminée
Le temps de l'anarchie est-il donc terminé'Ces derniers temps, le gouvernement faisait moins de concessions sur le volet social. Il revient même sur certaines choses sur lesquelles il a cédé depuis des décennies.L'époque de l'achat à tout prix de la paix sociale est-elle révolue' En tout cas, l'Etat semble avoir mis fin à la récréation. En effet, ces derniers temps il a été remarqué que le gouvernement faisait moins de concessions sur le volet social. Il revient même sur certaines choses sur lesquelles il a cédé depuis des décennies. A l'exemple de certains terrains squattés par les citoyens que les autorités sont en train de récupérer. C'est le cas au Val d'Hydra à Alger. Pour la réalisation d'une route large en deux fois deux voies, la wilaya a décidé de récupérer les terrains bordant ce projet et de reloger les 300 familles installées aussi bien dans les baraques que dans les maisons traditionnelles. Des commerçants étaient également concernés par cette opération de récupération de terrains appartenant à l'Etat que tous avaient squattés depuis des décennies. Si les occupants de l'immense bidonville du Val d'Hydra ont accueilli avec joie cette opération de relogement, il en est autrement des occupants des maisons traditionnelles et des commerces qui ont protesté et affiché une banderole où était inscrit: «Non au relogement abusif.» Ils ont refusé de quitter les lieux, fermant au passage même la route.Mais nos autorités qui ont l'habitude de céder facilement à la pression de la rue, sont restées de marbre en poursuivant férocement l'opération. Une attitude stricte qui a aussi été adoptée dans la wilaya de Tizi Ouzou où les autorités locales ont entamé une opération similaire de récupération de terrains occupés indûment.Ces opérations quasi similaires laissent donc croire à un changement de cape des autorités d'une politique passive vers celle de la tolérance zéro! Car, chose inédite dans la grogne sociale de ces dernières années, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit s'est montrée intransigeante devant la grève des intendants. Elle l'a qualifiée d'illégale, décidant ainsi des ponctions sur salaires des grévistes. Elle est même jusqu'à aller les menacer de poursuites judiciaires ou carrément de renvoi.La ministre de l'Education a aussi marqué son inflexibilité quant à l'application des effets rétroactifs à compter de 2012 pour les promotions décidées au profit de 240.000 fonctionnaires de son secteur.Un niet qui est une première pour cet «effet rétroactif», en vogue ces dernières années où chaque secteur qui bénéficiait d'augmentions avait droit à des rappels sur salaires de plusieurs années.Chose qui au fil du temps est devenu naturel, mais très difficile à supporter pour le Trésor public surtout en ces temps de chute du baril. Mais cela était la belle époque, celle de l'achat de la paix sociale quoi qu'il en coûtera.Néanmoins, ce refus de Benghebrit pourrait faire «jurisprudence». Il laisse même transparaître que ce sera désormais la politique sociale de l'Etat. En plus de ces actions coups de poing, les citoyens ont remarqué une sévérité des forces de sécurité quant au respect du Code de la route. L'obligation de la carte militaire pour les jeunes désirant décrocher un emploi est de nouveau appliquée.La chasse aux marchés informels a également été remise d'actualité.Le temps de l'anarchie est-il donc terminé' C'est une autre paire de manches...


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