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La police traque les cybercriminels à Oran


La police traque les cybercriminels à Oran
Avec plus d'une trentaine d'affaires liées à ce type de crimes et délits enregistrées en une année et demie, cette section spécialisée doit désormais faire face au mode opératoire des cybercriminels.A Oran, les enquêteurs scindent le phénomène en deux volets, l'un portant atteinte au système de traitement automatique des données et l'autre aux insultes et atteinte à la vie privée. Sur la vingtaine d'affaires traitées en 2014, 80% relèvent du crime classique et sont généralement des affaires de menaces.Un employé de Mobilis a, par exemple, réussi à injecter des virus dans les postes de ses collègues afin de pirater le mot de passe et accéder à leurs postes. Ce stratagème lui a permis d'effectuer, en leurs noms, des opérations commerciales et d'encaisser d'importantes sommes d'argent. Les recherches menées en étroite collaboration avec le personnel du laboratoire scientifique de la police ont permis d'élucider cette affaire de piraterie de données.Les policiers ont localisé la provenance du virus et ont conclu que toutes les opérations frauduleuses s'effectuaient lorsque les victimes étaient absentes. D'autres indices ont été également découverts après une perquisition dans son domicile. Les enquêteurs ont traité au cours de l'année 2014, une affaire similaire dont le mis en cause n'est autre qu'un ancien employé d'une société de sécurité.Après une séparation à l'amiable avec son employeur, l'agent indélicat n'a pas trouvé mieux pour se venger que de pirater toutes les données relatives à ses fournisseurs. Autrement dit, tout le système de données spécifiant les prix d'achat des produits ont été piratés, un procédé qui servait de chantage et de pression puisqu'il permet de dévoiler les véritables prix aux clients.Piratage du système informatiqueLes affaires d'insultes sont fréquentes sur le Net et reviennent le plus souvent dans les plaintes déposées. Parmi les affaires de piratage du système informatique et de logiciel, celle dont l'employé a réussi à voler des stocks de médicaments grâce au piratage du logiciel de gestion d'une pharmacie. L'écart n'était malheureusement pas dévoilé dans la comptabilité de l'officine. Aucun élément n'indiquait qu'il y a eu atteinte au système et que les médicaments ont été volés. L'anomalie a été détectée au niveau central chez le concepteur du logiciel qui avait remarqué que certains changements ont été opérés dans le système.La prévention s'imposeL'enquête a permis d'identifier l'auteur et d'évaluer également le préjudice occasionné. Lorsque les auteurs de ces pratiques sont à l'étranger, les enquêteurs demandent souvent des commissions rogatoires internationales. Cependant, la majorité des affaires traitées en 2014, sur la vingtaine de plaintes déposées, ont trait souvent à des cas d'insultes et d'atteinte à la vie privée.Il s'agit de photos publiées sur le Net. En tentant ainsi de s'adapter à l'évolution de cette nouvelle forme de criminalité, les éléments de cette section ont été dotés de moyens performants. «De grands efforts sont déployés pour développer des solutions et identifier les auteurs surtout lorsqu'il s'agit d'affaires d'atteintes au système de traitement des données ou d'escroquerie», apprend-on. Les policiers ont déjà traité des affaires d'arnaque ou de Skype à la nigériane.Dans ce cas, les auteurs sont considérés comme des spécialistes dans ce domaine. Ils se font souvent passés pour des fils de diplomates et ont besoin d'aides pour transférer de l'argent dans des banques algériennes.Par ailleurs, une autre affaire liée au commerce électronique a attiré l'attention des enquêteurs. Les auteurs avaient mis en vente un portable. Toutefois pour convaincre leur victime de la qualité de leur produit, ils lui fixent un rendez-vous et, une fois sur les lieux, ils l'agressent. La prévention contre cette nouvelle criminalité s'impose désormais à travers de nouvelles lois, une mise à niveau systématique des effectifs et leur dotation de moyens performants pour contrecarrer .




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