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La pénurie de main-d'œuvre retarde les projets


La pénurie de main-d'œuvre retarde les projets
Les programmes de logements ne sont pas affectés par les restrictions budgétaires, indique-t-on à la wilaya de Tizi Ouzou.Les projets de l'habitat ne sont pas concernés par les mesures d'austérité budgétaire décidées par le gouvernement pour parer aux effets induits par l'effondrement des cours du pétrole. Aucun programme de logements inscrit à l'indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou n'est gelé ou annulé. Seules les opérations d'équipement public n'ayant pas reçu l'ODS (ordre de service) seront touchées.C'est ce qu'a indiqué le directeur local du logement et des équipements publics (Dlep), Mustapha Banouh, lors d'une conférence de presse animée en marge de la célébration de la Journée mondiale et arabe de l'habitat qui a eu lieu lundi à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Selon les indications fournies par M.Banouh, 117000 postulants pour le logement social ont été recensés en 2014 par les services de la wilaya qui ont validé après «filtrage» via le fichet national de logement 70 000 demandes alors que 50000 autres demandes sont rejetées. Le reste des inscrits éligibles sont orientés vers les formules Lsp, Aadl et Lpa.Depuis 2004, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de 22 400 logements sociaux, selon le directeur de l'OPGI présent à la conférence de presse. Un quota de 14 251 unités est toujours en cours de réalisation et 2029 en voie d'attribution. Le programme Lsp/Lpa compte 4206 logements en cours dont 132 livrés en 2015. La formule la plus prisée demeure l'autoconstruction avec 80000 aides accordées depuis 2009.Autres chiffres communiqués : 1000 logements squattés depuis 2001 et non récupérés à ce jour, 4000 habitations précaires recensées à travers les communes, 14000 dossiers de constructions non conformes à la réglementation à traiter. Abordant les retards dans la réalisation des projets relevant de son secteur, M. Banouh fait remarquer qu'ils (ces retards) sont un peu plus importants que dans d'autres régions du pays. «La wilaya de Tizi Ouzou est enclavée, le relief difficile et les unités de matériaux de construction inexistantes pour construire à moindres frais.Il y a aussi un manque en main-d'œuvre spécialisée d'où le recours aux étrangers pour la construction de 7000 logements par des chinois et 2000 autres unités par des turcs. Nous ne pouvons plus recourir au partenaire étranger dans la conjoncture économique nationale actuelle. Les pouvoirs publics font des efforts pour intéresser les gens à ce créneau d'activité mais le problème se pose toujours avec acuité. Un maçon permanent dans une entreprise est plus coté qu'un cadre supérieur mais il est de plus en plus difficile d'en trouver sur le marché du travail.Pour remédier au manque d'ouvriers professionnels, nous avons exhorté les entreprises à faire favoriser l'apprentissage des jeunes par le biais de projets basés dans la wilaya». Le même intervenant n'a pas manqué de critiquer la «gestion archaïque» de certaines entreprises de bâtiment intervenant sur de grands chantiers.Outil de réalisation défaillant«Nous faisons dans la dissuasion pour la livraison des projets dans les délais impartis. Une trentaine de maitres d'ouvrages dont des étrangers ont été pénalisés, des contrats ont été résiliés et 4 bureaux d'études mis en demeure. Notre wilaya compte 1200 entreprises de bâtiment qualifiées. Un grand nombre d'entre elles a rendu le tablier ces dix dernières années.Nous devons finir les investissements engagés. Il est inadmissible qu'un chantier s'arrête faute de quelques kilogrammes de clous parce que le patron de l'entreprise est en voyage à l'étranger.» Sur un autre plan, le directeur de l'OPGI a soulevé le problème relatif à la rareté du foncier à injecter dans la réalisation de projets dans les communes. «En 20 ans, la commune de Tizi Ouzou n'a livré aucun logement.Il aura fallu récupérer 1000 ha pour la construction de 10500 logements. C'est grâce aussi au pôle de Tamda venu en appoint à la ville de Tizi Ouzou». S'agissant de l'amélioration urbaine, il a soulevé les difficultés rencontrées souterrainement (gaz et eau) pour l'entame des travaux en surface. Le directeur de l'OPGI a déploré également le problème de remise en l'état des routes et des trottoirs ayant été défoncées suite aux travaux de raccordement aux réseaux de gaz et d'eau potable.En outre, l'intervenant a annoncé que les constructions non achevées ne seront plus tolérées. «L'Etat a décidé de sévir contre ceux qui n'achèvent pas la construction extérieur de leur bâtisse. Les contrevenants n'auront pas le certificat de conformité pour l'établissement du titre de propriété de la construction réalisée. Ils ne pourront pas demander le raccordement aux réseaux d'adduction (eau, gaz, électricité)».


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