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La Nouba contemporaine en débat à Skikda



La Nouba contemporaine en débat à Skikda
Les participants ne font en vérité qu'enclencher les prémices d'un autre débat, plus audacieux, celui de repenser ce genre musical.C'est aujourd'hui que s'ouvre au palais de la culture la troisième édition du colloque national de la Nouba contemporaine. Une manifestation qui s'est incrustée dans le paysage culturel de Skikda au point de devenir un rendez-vous incontournable pour celles et ceux qui s'intéressent à ce patrimoine musical national. Initiée par le club littéraire, artistique et scientifique de Skikda (CLAS), la rencontre, placée sous le haut patronage de la Ministre de la culture se poursuivra jusqu'à demain et aura à réunir une pléiade de spécialistes de la musique classique algérienne que d'aucuns désignent sous l'appellation assez généraliste de musique Andalouse.Selon Cheikh Badar Boughanjioua, musicien compositeur et président d'honneur du CLAS, plusieurs personnalités feront le déplacement à Skikda pour donner pas moins de 15 communications dont la thématique s'articule essentiellement sur les essences même de la Nouba, de sa rhétorique, ses fondements ainsi que le volet relatif à l'apprentissage spécifique à ce genre musical.On note à ce sujet la présence de Bhaija Rahal, Leila Borsali, Fadilat, Touaibia, Benghabrit, Hammadi, Boukli, Gnaoua, Merouani, Baba Ahmed, Henni, Bakhouche? et d'autres encore qui auront à se relayer et susciter, chacun selon son registre, le débat adéquat. Et ce sont en vérité ces échanges entre spécialistes qui intéressent les organisateurs.Ces derniers ne font en vérité qu'enclencher les prémices d'un autre débat, plus audacieux et qui consisterait à prendre enfin le temps de repenser ce genre musical. «Il faut qu'on parvienne, un jour à définir ce patrimoine qui n'a cessé d'être identifié sous plusieurs appelations allant de musique traditionnelle à celle dite andalouse.Depuis le congrès du Caire de 1932 et auquel des musiciens algériens avaient pris part et qui s'était conclu par un échec au sujet de la dénomination à donner à cette musique, on hésite depuis à discuter et on se contente d'organiser des festivités durant lesquels on se contente seulement d'interpréter et de chanter ce genre musical», dixit M. Boughanjioua, qui milite pour la création d'une académie qui travaillera sur des bases scientifiques pour donner à cette musique des règles unifiées. «la diversité c'est bien.C'est bien d'avoir trois écoles, celle de Tlemcen, Alger et Constantine, mais il nous faut synthétiser toute cette richesse qui, à la source, n'est qu'une finalement», conclut notre interlocuteur. A relever aussi qu'en plus des communications qui constituent l'ossature même du colloque, le public aura également à deux récitals que donneront les musiciens du CLAS ainsi que ceux de la formation El Djazira d'Alger.





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