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La nécropole d'AD Villam Servilianam profanée par le béton



La nécropole d'AD Villam Servilianam profanée par le béton
La nécropole millénaire d'AD Villam Servilianam, site archéologique majeur à Guelaât Bou Sbaâ, commune située à 12 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Guelma, a subi les affres de la construction.C'est au courant du mois de mars de l'année 2013, sur un terrain destiné à accueillir 50 logements sociaux, que les pelleteuses ont mis au jour des tombes romaines avec du mobilier funéraire.Une découverte sans précédent puisque «le site confirme avec certitude l'existence d'AD Villam Servilianam l'antique Guelaât Bou Sbaâ dont les traces n'avaient jusqu'à ce jour, jamais été mises à nu», nous a confié à cette époque le chef mission de l'équipe d'archéologues du centre national d'archéologie (CNRA) lors de la première fouille du 28 mars 2013. «Mais au jour d'aujourd'hui le site a connu une véritable profanation due à l'avancée du béton», nous confie une source au fait du dossier, qui a souhaité garder l'anonymat. «La direction de la culture de la wilaya de Guelma a été saisie après la première fouille.Vu l'importance du site, une deuxième mission du CNRA s'est imposée» et de conclure: «L'avancée du béton a empiété sur les fouilles, c'est inconcevable ! D'autant que la direction de la culture doit avoir un ?il vigilant sur le site».En effet, hier, sur ce site archéologique, devenu un gros chantier immobilier, à proximité de la RN 21 axe routier Guelma-Annaba, des amorces poteaux et des immeubles pratiquement achevés ont poussé en l'espace de quelques mois.Et pourtant, la direction de la culture avait l'obligation de préserver l'une des rares traces de l'existence d'AD Villam Servilianam.Plus que de simples traces puisque rappelons-nous (lire notre article dans El Watan du 15 avril 2013), 40 tombes de différents types et d'époques s'étalant sur 100 ans avant J C au 5e siècle de notre ère, ont fait l'objet, d'une fouille de sauvetage.D'importants mobiliers funéraires antiques, y ont été exhumés par les archéologues dont la plupart sont de haute manufacture et d'époque romaine. «Il faut sauver ce qui reste», nous dit-on, c'est à dire une nécropole certainement abritant des milliers de tombes de types: sous-dalle, sous-tuiles et sous-jarre.La sonnette d'alarme étant tirée, le directeur de la culture est peu convainquant à ce sujet : «Ah bon, il y a des travaux ! Je ne sais pas, il faudrait voir avec le P-APC. Je vous rappelle plus tard», mais depuis rien.


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