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La lutte contre le chômage est une question d'ordre politique




La lutte contre le chômage est une question d'ordre politique
La lutte contre le chômage est une question d'ordre politique, économique et de législation sociale qui relève du gouvernement, a estimé, dimanche à Constantine, une participante à un séminaire sur les mutations économiques et leurs impacts sur l'emploi et la protection sociale. Le Pr Leila Borsali-Hamdan, de l'université d'Oran, a indiqué, dans une communication intitulée «L'emploi durable, défis et réalités», que les économistes considèrent que la politique des investissements de capitaux engendre des «emplois non durables» et que la création des postes de travail dans le cadre des grands chantiers de travaux publics «favorise l'emploi précaire». La conférencière a souligné le danger de cette «précarisation» qui provient de l'exclusion formelle des relations de travail du cadre protecteur des lois sur le travail de 1990, qui demeurent «un mécanisme de conservation et de création d'emploi». De son côté, l'universitaire Nasreddine Samar de la faculté de droit et des sciences politiques de Jijel, a focalisé sa communication sur «la difficile conciliation de la clause de non-concurrence face au droit au travail». Il a fait état, dans ce contexte, du contenu de la clause insérée dans le contrat de travail (ou dans une convention collective) interdisant au salarié, à la fin de sa relation de travail, de se mettre en position de concurrencer son ancien employeur, soit en se mettant au service d'un autre employeur ou en se mettant à son propre compte, et cela pour une durée déterminée convenue à l'avance. Le conférencier a relevé «l'inconcevabilité» pour les salariés, de pouvoir accepter de se priver de travailler dans un domaine où il est spécialement compétent, «au moment, justement, où il vient de perdre son emploi». Selon lui, ce «frein» est en contradiction avec les principes fondamentaux des droits de l'Homme en matière de droit au travail et de son corolaire, la liberté du travail. L'accès à l'emploi, le compromis entre flexibilité et sécurité dans l'encadrement juridique de l'emploi, et l'instabilité de l'emploi et la protection sociale ont constitué les principaux axes de débats lors de ce colloque de deux jours, organisé au Complexe Tidjani-Haddam à l'initiative de la faculté de droit de l'université Constantine-1 et auquel participent deux représentants d'universités marocaines et tunisiennes.APS



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