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La lutte armée, une conviction profonde de sa nécessité pour recouvrer la dignité de l'Algérien (témoignage)



La lutte armée, une conviction profonde de sa nécessité pour recouvrer la dignité de l'Algérien (témoignage)
Le Moudjahid Abdelkader Lamoudi, membre du groupe des 22 historique, a affirmé que l'option de la lutte armée avait été dictée par une ferme conviction de se libérer du joug colonial, de recouvrer l'indépendance et la souveraineté nationale et de vivre dans la dignité. Dans un entretien à l'APS à la veille de la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, le Moudjahid, qui, âgé d'à peine 18 ans, a été responsable, durant les années 1940, de cellules et coordinateur au Parti du peuple algérien (PPA) dans la zone Sud-est du pays, raconte que "la lutte armée a constitué une option décisive pour mettre fin aux atrocités perpétrées par le colonialisme français à l'encontre du peuple algérien"."Les personnes ayant déclenché la guerre de libération étaient persuadés alors que le développement réel du pays et la vie dans la dignité de son peuple, ne sauraient se concrétiser sous le colonialisme et la servitude", a souligné le Moudjahid dans son récit des prémices de la lutte armée."La révolution a été enfantée par les souffrances endurées durant plus de 125 ans par le peuple algérien et traduites par des pratiques répressives sur un peuple laissé délibérément dans l'ignorance et l'aliénation culturelle et identitaire, en plus de sa paupérisation, son oppression et sa persécution, à telle enseigne qu'elles ont fini par constituer le déclic inévitable au déclenchement de la lutte de libération nationale pour le recouvrement de la terre spoliée", a-t-il ajouté.Le PPA? une école de militantisme politiqueSi Lamoudi se souvient que "la direction et les membres du PPA, les premiers à adhérer à l'option de la lutte armée, ont formé la première école de militantisme et ont tracé les préparatifs du déclenchement de la guerre de libération".Relatant son passé et les préparatifs du déclenchement de la glorieuse Révolution de 1954, le membre du groupe des 22 historiques se souvient du "lancement par la direction du PPA de campagnes de sensibilisation en direction du peuple l'informant du choix stratégique de la lutte armée, avec l'implication du peuple, pour le recouvrement de la liberté".Pour cela, a-t-il dit, "il a été décidé l'installation de cellules au niveau de chaque wilaya, chargées de propager l'idée du choix irréversible de la voie de l'action armée".Une mission que Mohamed Belouizdad, un des héros de la Révolution, assuma en allant, lors de l'installation de ces structures dans les villes, villages et hameaux, expliquer à la société les objectifs de la lutte armée et rechercher des soutiens."Toutes ces actions ont amené le PPA à envisager la création d'une instance chargée de la préparation de la lutte armée", a expliqué M.Lamoudi."Durant le congrès de 1947 du PPA, Mohamed Belouizdad avait, dans une allocution éloquente, affirmé que "les structures de base du parti avaient atteint l'objectif escompté du programme de préparation de la société et son adhésion à l'option de la lutté armée", ajoutant que "Si Belouizdad avait ainsi confirmé que l'option de la solution pacifique avec l'ennemi était dépassée, face à la recrudescence des actions répétées de tyrannie coloniale contre un peuple sans défense"."Cette intransigeance de l'ennemi à travers l'intensification de son oppression contre le peuple algérien a été à l'origine de l'institution par le PPA de l'organisation secrète", a poursuivi le moudjahid Abdelkader Lamoudi.Un premier lot d'armes acheminé de LibyeLe moudjahid Abdelkader Lamoudi a été dépêché, en compagnie d'autres compagnons d'armes, dont le chahid Mohamed Belhadj Bachir Benmoussa et le moudjahid Ahmed Miloudi, à Tripoli (Libye), pour acheminer les premiers lots d'armes et les remettre, au niveau de la région de Zeriba, dans les Aurès, au Chahid Mustapha Benboulaid, en prévision du déclenchement de la guerre de libération nationale.Poursuivant son témoignage vivant, Hadj Lamoudi a raconté avoir été "chargé, en compagnie du chahid Zighoud Youcef, dans la région de Smendou, dans le Constantinois, de la formation de militants du Sud et de l'Est du pays à la manipulation des armes, sur la base de cours théoriques et pratiques, ainsi que de manœuvres tactiques de guerre, dont la gestion et l'organisation des offensives.Selon Si Lamoudi, "les militants ont ainsi, en préparation du noyau secret chargé du déclenchement de la lutte armée, bénéficié de formations dans la fabrication et le désamorçage d'engins explosifs".Les deux tiers du groupe des 22 activaient sous des pseudonymesHadj Lamoudi rappelle aussi que "les deux tiers des membres du groupe des 22 historique qui a déclenché la guerre de libération nationale activaient sous des pseudonymes, en vue notamment d'échapper aux mandats d'arrêt établis à leur encontre par la justice coloniale pour leurs activités hostiles à la présence coloniale.M. Lamoudi a, en conclusion, exhorté les générations postindépendance à s'imprégner des valeurs patriotiques, pour la préservation des acquis et la stabilité et le développement du pays, et de s'inspirer de l'action des chouhada et des moudjahidine, comme exemple à suivre dans l'édification de l'Algérie."Ainsi, aura été honoré le message des martyrs de sacrifice pour que vive l'Algérie libre et prospère".





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