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La "Ligue arabe" cautionne l'ethnocide des Palestiniens




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A juste raison, le Dr Taleb El-Ibrahimi avait appelé à la dissolution de la Ligue arabe. Ancien ministre des Affaires étrangères, le Dr Taleb El Ibrahimi est à l'évidence de bon conseil et sait ce que parler veut dire. Certes! Mais en sommes-nous encore là' Que représente en effet, la «Ligue arabe» dans la nouvelle géopolitique mondiale' Rien! Absolument rien! C'est en fait un «machin» qui a, au long des années, servi des politiques pas toujours en phase avec les intérêts du Monde dit «arabe». Nous l'avons déjà écrit dans ces colonnes, la présence de l'Algérie dans cette organisation est devenue superfétatoire et ne sert en rien ses intérêts intrinsèques. Aussi, à défaut de quitter cette «Ligue arabe», à tout le moins, Alger devrait geler la participation de notre pays. Il ne sert à rien de se le cacher, l'actuelle «Ligue arabe» n'est pas une organisation arabe représentative des nations arabes et disposant de vrais pouvoirs de décision. Or, plus l'Algérie tarde à prendre une décision concernant cette «Ligue arabe», plus elle cautionne ses dérives qui mettent en porte-à-faux la politique étrangère de notre pays. Il est patent que l'existence de cette vieille institution «arabe» - fondée par la... Grande-Bretagne en 1945 au sortir de la Seconde Guerre mondiale - n'a plus de raison d'être. Elle est quasiment inutile en tant qu'institution censée «défendre» les intérêts de ses Etats membres devant les autres Etats et organisations internationales similaires, comme participer à la solution des crises qui marquent les pays arabes. Or, longtemps, ladite «Ligue arabe» a été réduite au rôle d'annexe de la diplomatie égyptienne - ses secrétaires généraux au nombre de sept depuis 1945 ont tous été d'anciens ministres égyptiens des Affaires étrangères à l'exception du Tunisien Chedli Klibi de 1979 à 1990 (l'Egypte ayant signé la paix avec Israël a été expulsée et le siège de la Ligue déplacé à Tunis) - avant qu'elle ne tombe sous le joug du Qatar dans la foulée du «Printemps arabe». La Ligue arabe n'en finit pas ainsi de tomber de Charybde en Sylla, devenant un simple instrument du Qatar, des Etats-Unis et de...l'Otan. C'est le dernier avatar advenu à une Ligue arabe qui, sous la direction de l'Egyptien Nabil el-Arabi, a fait cause commune avec l'Otan et les Etats-Unis contre un de ses membres fondateurs: la Syrie. Cette «Ligue» new-look, s'est montrée plus atlantiste que les Occidentaux eux-mêmes qui demandaient à tue-tête - en août 2013 et l'affaire de l'attaque chimique près de Damas - des frappes contre la Syrie. Or, ce Nabil el-Arabi, très disert pour soutenir les efforts de guerre contre le gouvernement légal de Syrie, observe une étrange omerta depuis 20 jours qu'Israël mène une guerre d'extermination contre la population palestinienne de Ghaza. En fait, la Ligue arabe, par son silence criminel, cautionne l'ethnocide qui se déroule au grand jour contre le peuple palestinien de Ghaza. La nation arabe est ainsi humiliée par des séquences qui vont à l'encontre des intérêts de ses peuples. Alors qu'il était attendu de cette «Ligue» qu'elle défende les intérêts du Monde «arabe», elle s'est avérée l'un de ses pires ennemis, comme l'ont montré ses démissions et son suivisme pro-occidental dans la crise syrienne, incapable par ailleurs de peser sur le dossier palestinien en stand-by depuis près de 70 ans. Est-il, dès lors, étonnant que la «Ligue arabe» ne figure pas dans le panel en charge du dossier du conflit israélo-palestinien, ledit «Quartette» composé de l'ONU, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie' La «Ligue arabe», en théorie première concernée par une solution du contentieux est ainsi absente dans des tractations pourtant vitales pour le devenir de la nation palestinienne. En sus de cela, depuis trois ans, dans le sillage dudit «Printemps arabe», la «Ligue arabe», sert plus les intérêts d'Israël que ceux des Palestiniens ou des Syriens. Dans la crise syrienne, la «Ligue arabe» a pris des décisions qui la disqualifient de fait. La «Ligue» a ainsi cautionné une suite de «révolutions» téléguidées de l'extérieur et totalement inédites qui auraient dû interpeller et mettre en éveil les responsables arabes. Ces enchaînements catastrophiques remettent en fait en cause la pertinence de poursuivre l'existence de cette mystification appelée «Ligue des Etats arabes». Le fait est que cette dernière s'enfonce un peu plus dans la dégénérescence, la subordination et l'irrationnel. Un dangereux «cheval de Troie» qui menace en fait la survie du «Monde arabe».



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